À Lille, l’EGID décrypte et soigne le diabète

Depuis 2012, la Fédération française des diabétiques organise chaque année une Semaine nationale de Prévention du diabète de type 2. Pour sa 14e édition, la campagne aborde, du 1er au 8 juin, le thème de l’hérédité. En effet, si en France, le diabète de type 2 touche 92 % des personnes atteintes de diabète, soit près de quatre millions de Français, les risques de développer cette maladie s’élève à 30 % lorsqu’un parent est atteint et dépasse 50 % lorsque les deux parents en souffrent. À Lille, l’EGID – l’Institut européen de génomique des diabètes – décrypte depuis 2011 les diabètes et cherche à les soigner.

Depuis Lille, l'EGID investit dans la recherche sur les diabètes pour mieux comprendre la maladie et découvrir les traitements de demain.
Depuis Lille, l’EGID investit dans la recherche sur les diabètes pour mieux comprendre la maladie et découvrir les traitements de demain. (Crédit : ON HEALTH)

« Le laboratoire d’excellence EGID a été créé à partir de trois unités de recherche, dont la mienne qui travaille sur la génomique du diabète et de l’obésité, explique le Professeur Philippe Froguel, endocrinologue, directeur de l’unité 1283/8199 “(Epi)génomique Fonctionnelle et Physiologie Moléculaire du Diabète et Maladies Associées” et co-fondateur de l’EGID. Notre parti, c’est de développer des approches en vie réelle de médecine de précision, de manière à mieux traiter les diabétiques, tout en prévenant l’apparition de complications. »

De l’insuline à la greffe de cellules pancréatiques contre le diabète

Aux côtés de cette unité, les unités l’unité 1011 “Récepteurs Nucléaires, Maladies Cardiovasculaires et Diabète” et 1190 “Recherche Translationnelle sur le Diabète”, que dirige le Professeur François Pattou. « On s’intéresse surtout aux traitements innovants que l’on peut proposer pour les formes les plus sévères de la maladie diabétique et les autres pathologie, témoigne le chirurgien co-fondateur de l’EGID. Que l’on parle de la thérapie cellulaire pour le diabète de type 1, c’est-à-dire la greffe de cellules vivantes responsables de la sécrétion d’insuline pour rétablir un “équilibre parfait”, ou encore la chirurgie métabolique pour le diabète de type 2. »

Derrière ces maladies cardio-métaboliques existent des connexions inter-organes. C’est ce qu’étudie l’unité 1011 dirigée par le Professeur Bart Staels, pharmacologue et co-fondateur de l’EGID : « Nous en étudions les mécanismes pour comprendre pourquoi ils sont tellement à risque, non seulement d’avoir un problème au niveau de l’obésité, mais également au niveau des organes qui, in fine, leur posera des problèmes très importants au fil de leur vie. »

Antonin Tabard