« Nous avons travaillé, depuis le mois de mars et avec tous les acteurs du secteur, sur une feuille de route stratégique pour développer une filière régionale des biothérapies et de la production de médicaments innovants en Bourgogne-Franche-Comté, rappelle Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Nous souhaitons unir nos forces pour contribuer à l’émergence de ces médicaments innovants a des coûts maîtrisés, en plaçant le patient au cœur de nos démarches, et ainsi construire une filière régionale qui soit robuste, assise sur les compétences que nous avons identifiées dans notre feuille de route et placer notre région sur la carte nationale des biothérapies. »

Mardi 24 septembre a ainsi marqué une étape supplémentaire dans cette stratégie régionale avec la restitution, depuis Besançon, de cette feuille de route. Si cette dernière doit encore passer l’étape de la validation en Assemblée plénière, le 15 octobre prochain, cette feuille de route dessine les ambitions d’une région de répondre à des enjeux nationaux et européens. La filière française s’est en effet donnée pour objectif de produire dix biomédicaments à horizon 2025 et 20 à horizon 2030.

Des acteurs engagés pour cette filière des biothérapies

Entre autres annonces, la région Bourgogne-Franche-Comté s’est notamment engagée à accompagner l’Établissement français du sang, pour renforcer les capacités de production de biomédicaments et faire émerger un établissement de phase 3. « Nous sommes dans un écosystème très favorable, et nous avons pu voir qu’en unissant nos forces, nous pouvons encore renforcer cet écosystème, renforcer nos capacités de production et renforcer la recherche clinique au bénéfice des patients de la région », reconnaît Fanny Delettre, directrice de l’EFS Bourgogne-Franche-Comté.

« Ces assises étaient pour nous une bonne opportunité de pouvoir comprendre les futurs mécanismes et pourquoi AbTx choisirait la région pour pouvoir s’y implanter », témoigne Meddy El Alaoui, co-fondateur d’AbTx, une start-up innovante dans le domaine du traitement du cancer du pancréas. De son côté, Sylvain Perruche, président et fondateur de MED’INN’Pharma espère que ce maillage va leur permettre de passer « la vallée de la mort, c’est-à-dire de passer ces étapes difficiles et coûteuses de développement de nouveaux médicaments ».

Antonin Tabard