L’ARS veut diminuer l’impact des médicaments sur l’environnement

Le centre hospitalier de Chalon-sur-Saône, l’hôpital Nord-Franche-Comté et la clinique Bénigne-Joly, à Talant, sont lauréats d’un appel à projets lancé par l’ARS Bourgogne-Franche-Comté pour diminuer l’impact des médicaments et dispositifs médicaux sur l’environnement. C’est en tout cas ce qu’a révélé le comité stratégique de la politique régionale du médicament, réuni le 27 mars, à Dijon. Objectif ? Susciter des initiatives visant à réduire l’empreinte des médicaments et dispositifs médicaux sur l’environnement. Une démarche engagée par l’Agence régionale de santé en décembre dernier, dans le cadre de la feuille de route gouvernementale pour une planification écologique du système de santé.

Parmi les projets retenus par l’ARS BFC pour diminuer l’impact des médicaments sur l’environnement, la clinique Bénigne-Joly, à Talant, veut verdir les interventions chirurgicales. (Crédit : Olga Kononenko/Unsplash)

« Non moins de sept projets variés et pertinents ont été reçus de la part de centres hospitaliers, cliniques privées, associations d’utilité publique et il convient de remercier tous les porteurs de ces projets, communique l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté. Trois d’entre eux ont été sélectionnés par un jury composé de représentants de l’ARS, de l’OMEDIT [Observatoire des médicaments, dispositifs médicaux et innovations thérapeutiques, Ndlr], des usagers… » Ces trois innovations santé seront accompagnées par l’ARS BFC à hauteur de 50.000 euros.

Pepa, Bloc propre, Inhal’vert : trois innovations retenues par l’ARS

Porté par l’hôpital Nord-Franche-Comté, le projet Pepa vise la prescription écoresponsable des produits anticoagulants qui peuvent être d’origine synthétique ou animale. L’hôpital veut en effet établir un état des lieux exhaustif de l’impact environnemental de ces produits et conduire une analyse médico-économique parallèle pour guider les décisions de prescription, tout en assurant une qualité des soins optimale pour les patients.

De son côté, la clinique Bénigne-Joly, à Talant, est partie de constat que le bloc opératoire était l’un des plus gros pourvoyeurs de déchets pharmaceutiques dans les hôpitaux : « une intervention au bloc opératoire équivaut aux déchets d’une famille de quatre personnes pendant une semaine. » Avec son projet Bloc propre, l’équipe de la clinique souhaite créer un outil ludique et dynamique pour rendre accessibles les consignes de tri des produits de santé et identifier rapidement les éléments qui peuvent être revalorisés. L’action prévoit notamment des achats de bacs de tri pour aménager huit blocs, mais aussi la formation du personnel, et une information des usagers, en particulier tout au long du parcours du patient opéré.

Enfin, le projet Inhal’vert, présenté par le centre hospitalier de Chalon-sur-Saône, va chercher des solutions pour optimiser les prescriptions des dispositifs d’inhalation. « Asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive : les aérosols doseurs pressurisés sont employés dans de nombreuses maladies pulmonaires. Or ils nécessitent l’utilisation de gaz propulseurs à fort potentiel de réchauffement climatique. Le projet vise à offrir aux prescripteurs et aux patients des informations facilement compréhensibles pour éviter les utilisations superflues », détaillent-ils.

La rédaction