Dans une récente étude publiée le 1er juin dans le New England Journal of Medicine, des chercheurs ont démontré le rôle de l’activité physique adaptée dans la lutte contre le cancer. Si son rôle en prévention primaire et en prévention secondaire, avec une diminution de l’incidence et du taux de récidive, n’était plus à prouver, aucune donnée n’existait jusqu’alors sur la survie.

« Cette étude s’est intéressée spécifiquement aux patients atteints d’un cancer du colon au stade 3 et stade 2 à haut risque, opérés et sous chimiothérapie, explique le Docteur Nicolas Lescut, oncologue radiothérapeute à l’Institut de Cancérologie de Bourgogne. Les résultats parlent d’eux-mêmes, la survie sans maladie à cinq ans était de 80 % pour les patients qui s’étaient vu prescrire une activité physique adaptée, contre 74 % pour les patients qui avaient simplement eu des conseils d’éducation physique. Et cette survie est confirmée sur la survie globale, à huit ans, 90 % contre 83 %. »

L’Institut de Cancérologie de Bourgogne généralise la santé intégrative

À l’Institut de Cancérologie de Bourgogne, l’activité physique adaptée fait partie intégrante de l’arsenal thérapeutique dit « de santé intégrative ». « L’activité physique adaptée est reconnue depuis longtemps en France, sous prescription, avec une limite dans le temps et réalisée par des professionnels de santé, rappelle Nicolas Lescut. On prescrit aujourd’hui un programme comme on prescrirait une thérapeutique non médicamenteuse. »

C’est dans cette démarche que l’ICB a profité de l’agrandissement de son site auxerrois pour y aménager un lieu dédié – avec le soutien de la Ligue contre le Cancer de l’Yonne et des fonds européens – un espace qui aura aussi toute sa place dans le projet dijonnais et pour lequel l’Institut régional de lutte contre le cancer recrute des coachs sportifs agréés. « Juste avec un suivi régulier et des conseils adaptés, on fait aussi bien qu’avec l’implémentation d’un nouveau suivi médicamenteux, sans même parler des bénéfices concernant la réduction des risques de nouveaux cancers ! »

Cet article a été rédigé en partenariat avec l’Institut de Cancérologie de Bourgogne.