Et si demain quelques gouttes de collyre suffisaient à traiter la presbytie ? Si cela peut paraître utopique, c’est pourtant bel et bien réel. L’entreprise américaine LENZ Therapeutics a mis au point VIZZ, un collyre à base d’acéclidine qui permettrait d’améliorer la vision de près chez les adultes atteints de presbytie. Loin d’être définitive, cette solution quotidienne a vu son efficacité prouvée jusqu’à dix heures.

« Je suis convaincu que cette solution sera la bienvenue pour les optométristes et les ophtalmologistes, qui pourront désormais proposer un traitement de la presbytie hautement efficace et recherché, susceptible de devenir immédiatement la norme de soins, avec un profil produit adapté aux besoins de nos patients », estime Marc Bloomenstein, optométriste et chercheur clinique au Schmartz Laser Eye Care Center de Scottsdale (Arizona).

Presbytie : Le collyre de LENZ Therapeutics approuvé par la FDA

Il y a quelques semaines, l’entreprise américaine cotée en bourse a même annoncé avoir reçu l’approbation de la FDA. Les premiers échantillons sont attendus outre-Atlantique dès le mois d’octobre, et la commercialisation devrait débutée d’ici la fin de l’année. « L’approbation de VIZZ par la FDA est un tournant pour LENZ et représente une amélioration radicale des options thérapeutiques disponibles pour les 128 millions d’adultes souffrant de vision de près floue aux États-Unis », se félicite Eef Schimmelpennink, CEO de LENZ Therapeutics.

Cette approbation s’appuie sur les résultats de trois études de phase III randomisées, en double aveugle et contrôlées. Clarity 1 et 2 ont été conçues pour évaluer l’innocuité et l’efficacité de VIZZ chez 466 participants, traités une fois par jour pendant 42 jours, tandis que Clarity 3 a évalué l’innocuité à long terme de VIZZ chez 217 participants, sur une période de six mois, avec une prise quotidienne unique. Dans la majeure partie des cas, le collyre a agi au bout de 30 minutes et duré jusqu’à 10 heures. S’il existe déjà des solutions thérapeutiques contre la myopie, il s’agit d’une première mondiale dans le cas de la presbytie.

Antonin Tabard