Vers un nouveau traitement dans le choc septique ?

Inotrem vient de dévoiler sa stratégie de médecine personnalisée pour accompagner le développement clinique de son candidat médicament phare, First-in-Class, nangibotide, un inhibiteur de TREM-1, dans le choc septique. Les résultats des travaux de cette biotech nancéienne ont été publiés dans la revue Intensive Care Medicine. Ces derniers confirment le rôle central du biomarqueur soluble TREM-1 comme outil important de médecine personnalisée en soins intensifs. Un taux élevé de ce marqueur permettrait en effet d’identifier les patients les plus gravement atteints, développant des défaillances multiviscérales sévères et à très haut risque de décès. Ainsi, lorsqu’il est administré en complément de la prise en charge standard, nangibotide améliorerait significativement le pronostic clinique de cette population de patients.

Inotrem vient de dévoiler les résultats d'une étude clinique sur les effets de son candidat médicament dans le choc septique.
Inotrem vient de dévoiler les résultats d’une étude clinique sur les effets de son candidat médicament dans le choc septique. (Crédit : Illustration Unsplash/Louis Reed)

« C’est une avancée majeure en médecine personnalisée pour le traitement du choc septique. Nos résultats confirment l’efficacité de nangibotide chez une population de patients présentant des taux élevés du biomarqueur sTREM-1, établissant ainsi le lien entre dérégulation ciblée de la voie TREM-1, sévérité du choc septique et mécanisme d’action du médicament », déclare le Docteur Bruno François, médecin anesthésiste-réanimateur au CHU de Limoges, auteur principal de l’article et investigateur coordonnateur du programme clinique de phase 2b.

Choc septique : un traitement pour réduire le temps passé en unité de soins intensifs

Alors que les patients positifs au biomarqueur sTREM-1 ne répondent pas aux soins standards actuels, cette étude a montré que l’administration de nangibotide permettait une amélioration statistiquement significative de la fonction d’organes et une augmentation du taux de réversion du choc. Le temps moyen passé en unité de soins intensifs a également été réduit et, un meilleur impact à long terme pourrait être observé, incluant une baisse de la morbidité et de la mortalité. Si aucun effet indésirable n’a été observé, ces données soutiennent le potentiel thérapeutique de nangibotide comme traitement immunomodulateur de précision.

« Avec ces résultats, nous entrons dans un nouveau paradigme du développement de médicaments en soins intensifs. Cette stratégie d’enrichissement pronostique a été validée par les trois principales agences réglementaires – la FDA, l’EMA et la PMDA – et ouvre la voie au développement futur de nangibotide », déclare Sven Zimmermann, CEO d’Inotrem.

Antonin Tabard