À l’occasion d’Octobre rose, l’Institut Curie a fait le point, il y a quelques jours, sur les recherches et innovations en radiologie, mais aussi en médecine nucléaire et en intelligence artificielle qui permettent aujourd’hui de mieux comprendre les cancers du sein et d’adapter les traitements pour une prise en charge toujours plus précise et personnalisée à chaque patiente.

« En tant que premier centre européen de lutte contre les cancers du sein, nous avons une forte expertise mais aussi une forte responsabilité vis-à-vis de nos patientes pour mieux les diagnostiquer, les suivre et les traiter, et ainsi faire reculer la mortalité liée aux cancers du sein, explique le Professeur Steven Le Gouill, directeur de l’Ensemble hospitalier de l’Institut Curie. Grâce aux investissements que nous réalisons dans des technologies de pointe et des programmes particulièrement innovants en imagerie et en intelligence artificielle, médecins et chercheurs progressent sans relâche et l’espoir est permis. »

De l’imagerie à l’intelligence artificielle, l’innovation au service de la lutte contre les cancers du sein

Avec plus de 60.000 nouveaux cas chaque année en France, le cancer du sein reste le premier cancer féminin et la première cause de mortalité par cancer chez les femmes, avec 12.000 décès par an… Un chiffre qui peut pourtant être réduit de 20 à 40 % grâce au dépistage par mammographie. Et le recours à cette imagerie ne se limite pas à cette première étape, « Au moment du bilan diagnostique, l’imagerie permet par exemple d’évaluer la taille de la tumeur, le nombre de lésions, leur localisation… et ces données vont influer sur le traitement à administrer ou sur le type de chirurgie à effectuer », détaille le Docteur Caroline Malhaire, médecin radiologue à l’Institut Curie et chercheuse au Laboratoire d’imagerie translationnelle en oncologie.

Déjà utilisée dans de nombreux dispositifs d’imagerie, l’intelligence artificielle intervient dans le dépistage, mais aussi dans la reconstruction des images, pour améliorer la qualité tout en réduisant le temps d’acquisition. « C’est également un outil qui va permettre de faire des analyses de paramètres d’imagerie importants et de la texture, complète-t-elle. À l’Institut Curie, nous commençons à utiliser ces outils, mais il faut garder à l’esprit que le radiologue doit toujours garder la responsabilité de l’interprétation. On parle vraiment de radiologue augmenté, c’est-à-dire assisté par l’intelligence artificielle pour améliorer les performances du dépistage mammographique. »

Antonin Tabard