Cellprothera régénère les tissus cardiaques

Infarctus, insuffisance cardiaque, arythmies… Les cellules souches pourraient bien être le remède de demain. Depuis Mulhouse, la start-up de biotechnologie médicale Cellprothera développe un concept thérapeutique de réparation des tissus cardiaques endommagés après un infarctus sévère. Ce dernier repose sur la régénération du muscle cardiaque à partir de cellules souches sanguines autologues… Une alternative efficace de substitution à la transplantation cardiaque.

Cellprothera a développé son propre automate, StemXpand, pour produire les traitements qui permettront à chaque patient de voir ses tissus cardiaques endommagés par un infarctus régénérés. (Crédit : Cellprothera)

À travers cette thérapie innovante, chaque patient devient son propre médicament puisque les cellules souches nécessaires à la régénération sont récupérées grâce à une prise de sang, sur le patient. Ces cellules autologues sont ensuite démultipliées dans un automate dédié dans l’objectif d’obtenir la dose suffisante qui sera réinventée dans les tissus du cœur à régénérer, pour traiter le patient.

Des essais cliniques à Dijon et Besançon

Après avoir prouvé l’efficacité de son concept avec une étude clinique pilote ouverte et non randomisée, la Biotech a lancé un essai clinique de phase I / IIb multicentrique. « Le but principal d’Excellent (Expanded Cell Endocardiac Transplantation) est d’évaluer la sécurité et l’efficacité de cellules souches CD34 + autologues multipliées in vitro par notre automate StemXpand, ProtheraCytes, et injectées à des patients souffrant d’un IMA », souligne Cellprothera. L’EFS de Besançon fait partie des trois centres de thérapie cellulaire engagés dans cet essai, et Dijon et Besançon font partie des huit centres français d’investigation clinique engagés.

En France, quelque 80.000 personnes sont victimes chaque année d’une crise cardiaque qui provoquera même le décès de plus d’une victime sur huit. Si une victime sur dix meurt dans l’heure qui suit, le taux de mortalité est ensuite de 15% la première année. Toutefois, ce taux est en baisse depuis plusieurs années grâce notamment à l’amélioration de la prise en charge d’urgence.

Antonin Tabard