Trois ans après le lancement de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, le Gouvernement et la Haute Autorité de Santé ont donné leur feu vert pour la prise en charge, par l’Assurance maladie, du premier test salivaire à visée diagnostique. La BioTech lyonnaise Ziwig, spécialisée dans l’analyse de l’ARN salivaire avec l’appui de l’intelligence artificielle, avait obtenu un Forfait innovation de la part de la Haute Autorité de Santé en octobre dernier. Alors que le déploiement a débuté il y a quelques jours dans 80 hôpitaux en France métropolitaine et outre-mer, Ziwig Endotest devrait permettre à 25 000 patientes d’être dépistées.

« Avec Ziwig Endotest, notre volonté est de mettre fin à l’errance diagnostique inacceptable qui touche tant de femmes en souffrance. La disponibilité de Ziwig Endotest dans 80 centres sur tout le territoire, grâce à la prise en charge en accès précoce proposée par les autorités de santé, représente une avancée majeure pour les patientes et les professionnels de santé. Cette avancée est le fruit d’une recherche exigeante menée en collaboration avec les meilleurs experts médicaux et technologiques. Ce n’est que le début : notre plateforme technologique ouvre déjà la voie à d’autres avancées concernant des pathologies complexes en santé des femmes et au-delà », explique Yahya El Mir, président-fondateur de Ziwig.

Endométriose : 25 000 patientes dépistées dans 80 hôpitaux français

Avec l’arrivée sur le marché, à titre précoce, ce test diagnostique marque une avancée majeure dans la lutte contre l’endométriose, une maladie encore sous-diagnostiquée qui touche une femme sur dix et dont les symptômes bouleversent la santé, la qualité de vie des patientes et, trop souvent, altère leur fertilité. Parmi les 25 000 patientes qui pourront bénéficier d’un accès et d’une prise en charge anticipés, 2500 participeront à l’étude clinique EndoBest, qui vise à évaluer son impact sur la prise en charge clinique.

« Ziwig Endotest® révolutionne notre pratique. C’est une avancée décisive pour confirmer les cas où les outils traditionnels, comme l’imagerie, sont insuffisants. Il permet de réduire les délais diagnostiques, d’éviter des interventions lourdes, et d’offrir une médecine plus ciblée, personnalisée. Ce progrès transforme à la fois la vie des patientes et notre manière de prendre en charge l’endométriose », témoigne le Professeur François Golfier, président de la filière endométriose Auvergne-Rhône-Alpes ENDAURA.

Antonin Tabard