i-SEP innove pour lutter contre les pénuries de sang

Présente lors du CHU x HealthTech Connexion Day, la MedTech nantaise i-SEP a présenté sa dernière innovation : un système d’auto-transfusion peropératoire. Objectif ? Proposer une alternative aux transfusions de sang issus de banques durant les interventions chirurgicales et ainsi, pallier aux pénuries de plus en plus fréquentes.

Créée à Nantes, la start-up i-SEP a mis au point une technologie d'auto-transfusion peropératoire.
Créée à Nantes, la start-up i-SEP a mis au point une technologie d’auto-transfusion peropératoire. (Crédit : ON HEALTH)

« Cette technologie permet de récupérer le sang perdu par les patients au bloc opératoire pour le traiter au niveau d’une cartouche de filtration avant de transférer l’ensemble des éléments cellulaires du patient vers une poche de réinfusion », détaille Guillaume Laurent, directeur commercial et marketing chez i-SEP.

i-SEP fait du patient son propre donneur de sang

Fondée en 2015 par Sylvain Picot et le Docteur Francis Gadrat, cette MedTech a lancé son premier prototype en 2017 avant d’obtenir son marquage CE en 2022. Après avoir levé près de huit millions d’euros, i-SEP a publié ses premiers résultats cliniques dans la revue médicale américaine Anesthesiology en 2023. L’élément différenciant, d’après son directeur commercial et marketing, c’est la capacité de cette technologie de récupérer, pour la première fois les plaquettes. Des cellules très importantes lors d’une intervention puisqu’elles sont à l’origine de l’hémostase et permettent d’arrêter les saignements en formant un clou plaquettaire.

« Grâce à notre innovation, nous allons pouvoir préserver les globules rouges, mais aussi les plaquettes et les globules blancs, présents dans le sang, complète Guillaume Laurent. L’idée, c’est de limiter l’exposition des patients aux produits de banque de sang, tout en permettant aux équipes au bloc d’avoir une alternative à ces produits. Enfin, notre technologie permet aussi de restaurer le système immunitaire du patient en post-opératoire. »

Antonin Tabard