Le Tube à essais, futur tiers-lieu d’innovation en santé bisontin

À l’occasion de son showroom de l’innovation en santé au CHU de Besançon, jeudi 23 mai, l’équipe du Hacking Health Besançon a profité d’une conférence de presse en présence d’Anne Vignot, maire de Besançon et présidente de Grand Besançon Métropole, de Laurent Larger, président de FC’Innov, et du professeur Macha Woronoff, présidente de l’université de Franche-Comté, pour dessiner les contours d’un nouveau tiers-lieu d’innovation en santé, le Tube à essais, aux côtés d’Emmanuel Luigi, directeur général adjoint du CHU de Besançon, et du professeur Samuel Limat, président de la Commission médicale de l’établissement de santé bisontin.

Les équipes du Hacking Health Besançon ont organisé, jeudi 23 mai, un showroom de l’innovation en santé pour présenter une dizaine de projets nés des dernières éditions. (Crédit : ON HEALTH)

« Le Hacking Health a été créé il y a maintenant huit ans, pour faire émerger des idées et faire en sorte qu’elles trouvent leur cheminement ou inspirent d’autres personnes, souligne Anne Vignot. Aussi, parce que l’innovation a besoin de s’épanouir, nous fallait-il un lieu de l’étincelle, de la provocation ou encore de l’impulsion. Ce qui fait la singularité du territoire du Grand Besançon Métropole réside certainement dans le fait que nous savons travailler ensemble. »

Le Tube à essais pour maturer les dernières innovations en santé

« On se rend compte, au fur et à mesure des éditions, que les projets qui naissent au Hacking Health ont besoin d’être accompagner pour ne pas perdre de temps », révèle Christophe Dollet, pilote du Hacking Health Besançon. De ce constat est venue l’idée de créer une société coopérative d’intérêt collectif. Objectif ? Donner à ces projets un lieu de maturation où, pendant un à deux ans, leurs porteurs pourront se donner les moyens d’arriver à un niveau suffisant pour envisager la commercialisation du projet, la vente à un industriel ou la création d’une entreprises pour développer la solution. Depuis novembre dernier, une cheffe de projet, Lucie Rubagotti, a été recrutée pour préparer la création de la SCIC et trouver des investisseurs. À l’heure actuelle, huit structures publiques et privées ont déjà injecté plus de 18.500 euros au capital. Objectif, atteindre les 30.000 euros de capital.

Alors que la prochaine édition du Hacking Health aura lieu du 18 au 20 octobre 2024 à Besançon, la présidente de l’université de Franche-Comté a quant à elle annoncé la création d’un futur diplôme universitaire relatif à l’innovation santé. « Ce diplôme qui devrait voir le jour à la rentrée 2025 consistera à former des facilitateurs de l’innovation santé, en leur donnant toutes les clés pour avoir une vision globale de ce qu’est l’innovation en santé, aborder toutes les phases, comprendre les enjeux réglementaires, juridiques et numériques, mais aussi pour faire émerger les idées, les projets, les évaluer et structurer sa stratégie d’innovation », détaille le professeur Macha Woronoff.

Antonin Tabard