Télémédecine : Des unités mobiles dans la Nièvre et le nord Franche-Comté

Fruits d’un projet “article 51” financé à hauteur de plus de 740.000 euros par l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté, des unités mobiles de télémédecine en soins programmés se déploient dans la Nièvre et le nord Franche-Comté. Cette expérimentation lancée en Bourgogne-Franche-Comté vise à faciliter l’accès à un médecin généraliste. Portée par Jussieu Secours France et autorisée par le directeur général de l’ARS au printemps, cette dernière a été décrite comme « une organisation innovante concourant à l’amélioration de l’accès aux soins », avant d’être déclarée recevable par le comité technique national de l’innovation en santé.

Ces nouvelles unités mobiles de télémédecine, financées par l’ARS BFC, seront opérées par Jussieu Secours France. (Crédit : Jussieu Secours France)

Ces unités mobiles de télémédecine se déplaceront pour traiter leurs premiers patients d’ici l’automne dans deux territoires en tension. « Sur place, explique l’ARS, un infirmier diplômé d’État salarié effectuera un pré-examen clinique et de prévention complet, sous la conduite du médecin généraliste qui assurera une téléconsultation à distance grâce aux dispositifs médicaux connectés. »

La télémédecine pour libérer du temps médical

Côté organisation, en amont, l’adressage sera réalisé par les secrétariats et assistants médicaux des cabinets, les médecins traitants, ou après sollicitation, des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). C’est ensuite la régulation « Jussieu Secours territoriale » qui mettra en place, en collaboration avec les cabinets médicaux, la planification et la coordination des différentes téléconsultations. Objectif ?  Libérer du temps médical en évitant les déplacements et en optimisant le temps consacré à la consultation du généraliste proprement dite.

« Cette démarche d’“aller-vers” les besoins des patients s’inscrit dans la droite ligne des ambitions du Projet régional de santé de Bourgogne-Franche-Comté, en termes d’accès aux soins et de réduction des inégalités sociales et territoriales. L’expérimentation est prévue pour une durée de trois ans à compter de l’inclusion du premier patient », détaille l’Agence régionale de santé. Cette dernière financera notamment la coordination, deux véhicules, ainsi que le matériel informatique.

Antonin Tabard