Un test génétique pour orienter et personnaliser les traitements du cancer

La SATT Sayens et CliniSciences ont signé un contrat de licence exclusive portant sur un test génétique d’orientation vers des thérapies contre le cancer.

Préparation d’une l’analyse ONCOTARGET en vue d’obtenir un diagnostic moléculaire permettant une personnalisation du traitement. (Crédit : CGFL)

Les équipes de l’unité de Biologie moléculaire du Centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc (CGFL) ont mis au point un test génétique pour orienter et personnaliser les traitements du cancer à partir des biopsies solides ou liquides. Inventée à Dijon au sein de la Plateforme de transfert en biologie cancérologique de l’université de Bourgogne, cette technologie a été brevetée, saturée et transférée par la SATT Sayens au groupe CliniSciences, dans le cadre d’une licence exclusive.

Nouvelle avancée en médecine personnalisée

« Cette innovation offre la possibilité de détecter et d’interpréter des mutations génétiques, même très rares, dans du tissu tumoral ou du plasma sanguin dans le but de mieux orienter et donc de personnaliser la prise en charge médicamenteuse des patients atteints de cancers », détaille la SATT Sayens dans un communiqué. Cette invention s’appuie sur les travaux des chercheurs Romain Boidot, Frédérique Vegran et François Ghiringhelli et a déjà fait l’objet d’une publication scientifique portant sur l’analyse de près de 2.300 patients sur trois ans.

Fin mai, la SATT Sayens et CliniSciences ont annoncé la signature d’un contrat de licence exclusive pour, notamment, produire un kit innovant de détection de mutations génétiques, afin d’améliorer le diagnostic moléculaire théranostique dans le domaine de l’oncologie et de permettre aux oncologues de choisir la stratégie thérapeutique la plus adaptée au patient.

Une solution innovante pour lutter contre le cancer

« Nous attachons beaucoup d’intérêt à l’innovation, explique le docteur Romain Boidot, responsable des activités de biologie moléculaire au sein du CGFL. La collaboration avec la SATT Sayens nous a permis d’améliorer encore le test au niveau du protocole lui-même dans le but de faciliter son implémentation à l’international tout en conservant la robustesse et la fiabilité de notre test dont le but est d’apporter une prise en charge personnalisée des patients atteints de cancer ».

Attachée à favoriser le lien entre la recherche publique en Bourgogne-Franche-Comté et les entreprises pour leur faire profiter du potentiel d’innovation existant au sein des laboratoires, la SATT Sayens a aussi signé, le 25 mai, une convention de partenariat avec la CCI Bourgogne-Franche-Comté afin de soutenir les entreprises dans leur démarche d’innovation.

 

Antonin Tabard