L’idée de créer une application mobile pour lutter contre les problèmes de dos est née lors du premier confinement de la crise Covid. « En pleine période de Covid, Alexandre Spriet, ingénieur, se bloque le dos et se retrouve à faire des exercices à distance, guidé par François Ripoll, kinésithérapeute expert du dos. Au-delà de l’efficacité du programme réalisé à domicile, cette situation soulève une prise de conscience : l’intérêt de prévenir les troubles musculo-squelettiques grâce à la réalisation d’exercices de manière autonome. Une solution fiable qui répond également à un sentiment de ras-le-bol émergeant parmi les professionnels de santé, y compris les deux kinésithérapeutes François Ripoll et Marin Guy, confrontés à des patients qui souffrent de troubles musculo-squelettiques alors qu’ils auraient pu les éviter, notamment par la prise de mesures préventives », expliquent les fondateurs de Doado.

Les deux kinésithérapeutes et Alexandre Spriet entraînent ainsi avec eux deux autres associés pour créer Doado, une solution innovante dans la lutte contre les troubles musculo-squelettiques et le mal de dos, à destination du grand public, mais aussi des professionnels de santé. À leurs côtés, un comité scientifique composé de 14 experts, comme des chirurgiens et des kinésithérapeutes, mais aussi des médecins du sport, pour garantir la validité médicale de l’application.

L’intelligence artificielle contre les problèmes de dos

Basée sur des recommandations de la Haute autorité de santé, l’application Doado offre un bilan personnalisé et des programmes vidéos sur mesure, adaptés au métier, au sport et aux problématiques spécifiques de l’utilisateur. « L’innovation réside dans son utilisation de l’intelligence artificielle pour personnaliser l’accompagnement, en offrant une prise en charge adaptée et de longue durée », confient les fondateurs. Déjà utilisée par 50.000 personnes, cette application est notamment déployée dans huit hôpitaux partenaires, afin d’enrichir son offre et de renforcer sa position dans le secteur de la santé digitale.

En France, les troubles musculo-squelettiques représenteraient 87 % des maladies professionnelles et le mal de dos compterait pour 20 % des accidents du travail. D’après l’Assurance maladie, le coût direct pour les entreprises s’élèverait à près de deux milliards d’euros en cotisation d’accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP).

Antonin Tabard