La plateforme de télémédecine Telmi poursuit son déploiement

En 2023, 32.000 actes ont été réalisés à distance grâce à la plateforme régionale de télémédecine. Financée par l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté et déployée par le GRADeS e-santé de Bourgogne-Franche-Comté, Telmi a été développée par Maincare pour répondre aux besoins de chaque professionnel de santé, ainsi qu’à de nombreuses disciplines médicales.

Grâce à un équipement financé par l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté, le GRADeS e-santé équipe les professionnels de santé de la plateforme régionale de télémédecine développée par Maincare. (Crédit : ON HEALTH)

« L’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté et le GRADeS mettent à disposition des professionnels de la région un environnement numérique entièrement sécurisé », explique Adeline Patte, chargée de mission télémédecine au sein de l’ARS BFC. Un service qui répond aux cinq actes de la télémédecine, à savoir la télé-consultation, la télé-expertise, la télé-surveillance, la télé-assistance et la télé-régulation. « Tout professionnel de santé en Bourgogne-Franche-Comté qui a un projet de télémédecine peut déposer son projet pour que nous puissions l’accompagner, l’équiper et le former », complète Cyrielle Poulios, cheffe de projet télémédecine au sein du GRADeS e-santé BFC.

La télémédecine en réponse aux déserts médicaux ?

Derrière cette innovation, un enjeu de santé publique : répondre aux problématiques de désertification médicale. En effet, les établissements de santé, les urgences, ou encore les établissements et structures du secteur médico-social, mais aussi les professionnels de santé libéraux peuvent demander à l’ARS l’équipement nécessaire. Une fois le projet validé, le GRADeS prend le relais pour la commande de matériel, l’installation, la formation, le passage en production et ensuite pour le suivi des usages. Objectif ? Permettre à un professionnel de santé de donner une consultation à distance à un patient accompagné par un autre professionnel de santé, ou encore permettre à un professionnel de santé de solliciter à distance l’avis d’un spécialiste sur la base des informations médicales du patient.

« En 2024, tout médecin généraliste doit avoir accès à un avis en dermatologie sur la région avec des soins d’aval pour le patient », explique, par exemple, l’Agence régionale de santé. Cet outil est aussi particulièrement utilisé en neurologie pour permettre l’échange d’informations entre les services d’urgences de l’ensemble des centres hospitaliers de la région et leur centre expert et ainsi, notamment, accélérer la prise en charge des cas d’AVC même dans les établissements ne bénéficiant pas de service de neurologie.

Antonin Tabard