Vers une nouvelle thérapie alternative contre la rectocolite hémorragique ?

OSE Immunotherapeutics vient d’annoncer les résultats de l’essai clinique de phase 2 mené sur Lusvertikimab dans le traitement de la rectocolite hémorragique. La biotech nantaise spécialisée dans le développement de produits “first-in-class” en immuno-oncologie et immuno-inflammation avait en effet lancé une étude de phase 2 randomisée en double aveugle pour tester l’efficacité, la tolérance et la sécurité de l’utilisation de son anticorps monoclonal humanisé.

La biotech nantaise OSE Immunotherapeutics vient de dévoiler les premiers résultats positifs de l’étude de phase 2 de Lusvertikimab dans la rectocolite hémorragique. (Crédit : OSE Immunotherapeutics)

« La rectocolite hémorragique est une maladie inflammatoire chronique récidivante et invalidante de l’intestin, qui touche une population de patients qui a régulièrement besoin de nouvelles thérapies alternatives, observe Nicolas Poirier, directeur général d’OSE Immunotherapeutics. Cette étude clinique de preuve du concept établit Lusvertikimab comme potentiel candidat « First-in-Class » offrant de nouvelles options thérapeutiques, basées sur son mécanisme d’action différencié en tant que pur antagoniste de l’interleukine 7. »

Des résultats prometteurs pour le traitement de la rectocolite hémorragique

D’après la société, l’essai clinique de phase 2 CoTikiS, randomisé et en double aveugle, a évalué l’efficacité et la tolérance de Lusvertikimab par rapport à un placebo chez 136 patients atteints de rectocolite hémorragique active modérée à sévère, en échec, en perte de réponse ou intolérants à au moins un traitement antérieur. Le critère d’évaluation principal était l’évaluation de l’efficacité de Lusvertikimab par rapport au placebo sur la réduction du score Mayo modifié à la semaine 10.

« Lusvertikimab a montré des résultats d’efficacité très intéressants avec les deux doses testées à la semaine 10, en particulier sur l’amélioration endoscopique, et un signal d’efficacité renforcé pendant 34 semaines dans la phase d’extension. Un bon profil de sécurité a été observé dans l’ensemble de la population de patients », commente  Frédérique Corallo, directrice médicale immuno-inflammation, chez OSE Immunotherapeutics.

« Nous sommes optimistes quant au potentiel pour les patients, ces résultats cliniques positifs en termes d’efficacité et de sécurité représentent un catalyseur fort pour de futures opportunités et renforcent la présence d’OSE dans ce domaine en pleine croissance des maladies inflammatoires chroniques », complète Nicolas Poirier.

Antonin Tabard