Inventiva renforce son développement au Japon

Inventiva vient d’obtenir un nouveau brevet au Japon, élargissant la protection de la propriété intellectuelle de lanifibranor. Son utilisation dans le traitement des patients atteints de cirrhose sera ainsi protégée au moins jusqu’au 8 novembre 2039. Une nouvelle qui intervient quelques mois seulement après l’annonce par la société biopharmaceutique basée à Daix de la signature d’un accord de licence exclusive, avec Hepalys Pharma, pour développer et commercialiser lanifibranor au Japon et en Corée du Sud.

Installée à Daix, la société biopharmaceutique cotée en bourse, Inventiva, vient d’obtenir un nouveau brevet au Japon pour son traitement de la cirrhose lanifibranor. (Crédit : Inventiva)

« Certains pays demandent des développements locaux, comme le Japon ou encore la Chine, explique Frédéric Cren, président – directeur général et co-fondateur d’Inventiva. Alors que nous sommes actuellement en train de réaliser une étude de phase 3 sur lanifibranor dans quelque 23 pays à travers le monde incluant 1.000 patients sur 18 mois de traitement, nous devrions bientôt pouvoir débuter une étude de phase 1 sur des volontaires sains japonais afin d’évaluer leur réponse par rapport aux Caucasiens. »

Vers un premier traitement de la NASH approuvé au Japon ?

Ce brevet accordé par l’Office des brevets du Japon (JPO) confère une protection au lanifibranor pour son utilisation dans le traitement des patients atteints de cirrhose, y compris les patients atteints de cirrhose due à la MASH/NASH. Il s’ajoute à celui déjà accordé par le United States Patent and Trademark Office et renforce le portefeuille de brevets de la société biopharmaceutique pour lanifibranor, composé de 20 familles de brevets.

« À l’heure actuelle, au niveau mondial, un produit vient d’être approuvé aux États-Unis, d’une société qui commence à se développer en Europe, reconnaît Frédéric Cren. Mais aucun traitement n’a encore été approuvé par l’Agence japonaise des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux. À l’issue de notre étude de phase 3 mondiale, nous devrions pouvoir mettre sur le marché américain et européen lanifibranor d’ici le second semestre 2026. Pour le Japon, il faudra encore attendre qu’une étude chez des patients japonais atteints, qui réplique l’étude de phase 3, soit réalisée. » Actuellement, on estime que jusqu’à 2,7 % de la population japonaise serait atteinte par la MASH/NASH.

Antonin Tabard