À Lille, Delpharm sécurise sa production de corticoïdes

Delpharm a inauguré, le 27 novembre dernier, une nouvelle ligne de conditionnement sur son site de Lille. Objectif ? Renforcer la disponibilité des corticoïdes pour les patients français. En effet, ce projet est parti d’un constat, explique la CDMO : « Sur les dernières années, ces médicaments à base de prednisolone et prednisone, représentant un marché de 15 à 20 millions de boîtes par an, ont connu d’importantes ruptures de stock et ont compliqué le quotidien des Français. »

Delpharm a équipé son site lillois d'une nouvelle ligne de conditionnement pour multiplier par 2,5 sa capacité de production de corticoïdes.
Delpharm a équipé son site lillois d’une nouvelle ligne de conditionnement pour multiplier par 2,5 sa capacité de production de corticoïdes. (Crédit : Delpharm)

Pour remédier à cette situation, le spécialise du développement et de la fabrication sous contrat de médicaments pour les sociétés pharmaceutiques a renforcé ses capacités à travers l’acquisition d’une nouvelle ligne de conditionnement entièrement automatisée et à haute cadence. Un investissement qui s’inscrit dans une stratégie de modernisation du site à hauteur de 5,3 millions d’euros soutenue par l’État et Bpifrance au travers d’une subvention de 3,6 millions d’euros.

Delpharm multiplie par 2,5 sa capacité de production de corticoïdes

Avec cette nouvelle ligne de conditionnement, Delpharm Lille augmente ainsi significativement sa capacité de production sur les corticoïdes qui passe de huit à vingt millions de boîtes par an. « Delpharm apporte une réponse en adéquation avec la demande marché pour rendre disponible les corticoïdes pour les patients français et donc renforcer la souveraineté sanitaire de la France », commente l’entreprise. Au total, le site de Lille produit 30 millions de boîtes par an pour un chiffres d’affaires de 40 millions d’euros, réalisé en Europe, mais aussi aux États-Unis et au Japon, ou encore au Brésil. Sa spécialité ? Les formes sèches hautement actives telles que l’oncologie, les hormones et les corticoïdes.

Plus généralement, l’entreprise qui emploie aujourd’hui plus de 6.500 collaborateurs en France, en Italie, au Pays-Bas, en Pologne et au Canada s’est particulièrement mobilisée, ces dernières années, avec la fabrication du vaccin Covid BioNTech sur le site de Delpharm Saint-Rémy, mais aussi la fabrication de cisatracurium pour les hôpitaux franciliens sur le site de Delpharm Dijon et a même été un support pour le sauvetage du site de fabrication de poches de perfusion de Mouvaux (ex-Carelide).

Antonin Tabard