Anatomopathologie : vers une filière d’excellence en France ?

Fruit du travail de sa task force « anatomopathologie numérique », France Biotech a présenté au début du mois un état des lieux précis des bénéfices et des enjeux de la transformation numérique de l’anatomie et de la cytologie pathologiques et présente 32 propositions pour faire émerger une filière d’excellence en anatomopathologie en France.

France Biotech a listé 32 actions pour faire émerger une filière d’excellence en anatomopathologie en France. (Crédit : National cancer institute /unsplash)

« Avec cette étude très détaillée, qui a réuni et fédéré les différentes parties prenantes, nous avons aujourd’hui dressé un état des lieux précis des freins à lever pour pouvoir changer la donne et entamer la transformation numérique de l’anatomopathologie. Ces actions prioritaires seront partagées avec les pouvoirs publics dans le souhait de co-construire un cadre incitateur et permettre de faire émerger une filière numérique d’excellence en anatomopathologie en France », explique Frédéric Girard, président de France Biotech.

32 actions prioritaires pour faire émerger une filière d’excellence en anatomopathologie en France

« L’anatomopathologie, spécialité indispensable au diagnostic des maladies et à la lutte contre les cancers, fait face à une activité croissante malgré une démographie médicale stable, observe Jean-François Pomerol, P-DG de Tribun Health et coordinateur de la task force. À l’heure de la médecine de précision, jamais nous n’avons autant eu besoin de l’anatomopathologie notamment en oncologie. La filière est à l’aube d’une transformation digitale majeure et impérative qui nécessite le soutien des pouvoirs publics pour financer les coûts d’investissement de cette transition et assurer une excellence dans la prise en charge des patients. Pour relever ce défi, l’aboutissement de cette task force inédite regroupant l’ensemble de la filière est un véritable levier visant à faire de la France un leader mondial grâce à 32 actions prioritaires. »

En effet, le passage au numérique dans les secteurs des soins, de la recherche et de la formation offre des avantages substantiels, comme l’amélioration de l’efficacité et de l’accès aux informations. Aussi, pour relever ces défis, la task force de France Biotech a-t-elle notamment imaginé un accompagnement financier pour soutenir la digitalisation des laboratoires publics et privés. La mise en place des systèmes forfaitaires de rémunération, sur des principes tels que le forfait “structure”, “numérisation” ou “ROSP” fait également partie des propositions, tout comme la définition d’un mécanisme d’accès précoce pour les actes innovants avec la possibilité de suivre l’impact grâce à des codes traçants, un accès précoce qui pourrit être accompagné d’un financement dérogatoire temporaire, ou encore, le soutien des initiatives de standardisation et d’interopérabilité notamment autour du DICOM et du Ségur du Numérique, et enfin, l’harmonisation des pratiques autour de l’utilisation du Cloud et de la donnée.

Antonin Tabard