Biothérapies : la France, deuxième pays d’Europe

Mercredi 7 février, l’Agence de l’Innovation en Santé a fêté les deux ans de la stratégie d’accélération “Biothérapies et bioproduction en thérapies innovantes” en organisant une journée de conférences et de tables-rondes, au Ministère de l’économie et des finances. L’occasion de réunir l’ensemble des acteurs de la filière pour dresser un premier bilan et faire un point d’étape des actions entreprises pour faire de la France un leader européen dans le domaine.

La directrice générale de l’Agence de l’Innovation en Santé, Lise Alter, a ouvert la journée anniversaire à l’occasion des deux ans de la stratégie d’accélération “Biothérapie et bioproduction en thérapies innovantes”, aux côtés de Claire Giry, directrice générale de la recherche et de l’innovation au sein du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. (Crédit : ON HEALTH)

« À deux ans du lancement de cette stratégie d’accélération dans le cadre de France 2030, on voit que les choses ont d’ores et déjà avancé, souligne Lise Alter, directrice générale de l’Agence de l’Innovation en Santé. Il y a deux ans, la France était à la troisième position en Europe, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. Nous sommes passés à la deuxième place, toujours après le Royaume-Uni, mais devant l’Allemagne et l’Espagne. »

Accélérer le développement et la production en France des biothérapies

Coordonnée par l’Agence de l’Innovation en Santé en lien avec les ministères de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, du Travail et de la Santé et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la stratégie d’accélération “Biothérapies et bioproduction de thérapies innovantes” a pour objectif d’accélérer le développement et la production en France des biothérapies et des médicaments de thérapies innovantes.

Les biomédicaments constituent une véritable révolution pour la médecine et la filière des industries de santé. « Ils sont les thérapeutiques d’avenir qui visent à traiter des maladies souvent rares, incurables. Ils se développent dans des indications de plus en plus larges, pas seulement pour l’oncologie, mais aussi dans des domaines comme la neurologie, ou encore les vaccins », rappelle Lise Alter. Objectif du développement d’une production française ? Assurer la souveraineté sanitaire du pays et de l’Europe.

Une vingtaine d’actions déjà engagées pour agir à toutes les étapes du développement

« Grâce à cette stratégie, nous avons embarqué un plus grand nombre de projets de développement pré-clinique et clinique de nouveaux biomédicaments. Nous avons aussi renforcé et consolidé un certain nombre de producteurs de biomédicaments sur le territoire français et nous avons enrichit notre excellence de la recherche et donc de toute l’innovation, grâce à des outils qui ont été mis en conséquence pour favoriser l’émergence de nouveaux projets scientifiques », détaille Anne Jouvenceau, coordinatrice de la stratégie d’accélération “Biothérapies et bioproduction de thérapies innovantes” au sein de l’Agence de l’Innovation santé.

En effet, ce sont à l’heure actuelle 19 actions ont déjà été engagées sur les 21 imaginées pour agir à toutes les étapes du développement d’une biothérapie, de la recherche amont jusqu’à sa bioproduction sur le territoire. Ces 19 actions se traduisent d’ailleurs concrètement par 86 projets financés, avec la participation de plus de 250 partenaires, pour un investissement public de 338 millions d’euros.

 

Si dans le monde, 59 % des molécules en développement sont des biomédicaments, l’Europe en commercialise actuellement 690, tandis que 2.886 sont en phase de développement. De son côté, la France commercialise quelque 363 biomédicaments uniques et en développe 584. Deuxième pays d’Europe en matière de développement, elle se situe à la première place en nombre de sites de production avec ses 31 sites, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Antonin Tabard