Cancer du rein : où en est la recherche ?

À l’occasion de la journée mondiale du cancer du rein, de nombreux établissements de santé organisaient ce jeudi 20 juin, une journée de sensibilisation. Le CHU Dijon Bourgogne s’est associé à l’Association pour la recherche sur les tumeurs du rein (ARTuR) pour l’occasion. Mais finalement, qu’est-ce que le cancer du rein ? Pourquoi n’en entendons-nous si peu parler ? Où en sommes-nous en terme de prise en charge ?

Faute de symptômes, le cancer du rein se détecte bien souvent de manière fortuite lors d’une échographie ou un scanner réalisé pour tout autre chose. (Crédit : ON HEALTH)

« Le cancer du rein, quand il est pris en charge précocement, c’est 95 % de survie sans récidive », rappelle le docteur Céline Duperron, chirurgien urologue au CHU Dijon Bourgogne. « C’est un cancer qui donne très peu de symptômes et pour lequel les traitements ont moins d’impact sur la qualité de vie physique, sexuelle ou encore urinaire », complète le professeur Luc Cormier, lui aussi chirurgien urologue au CHU Dijon Bourgogne.

L’immunothérapie, une révolution médicale dans le cancer du rein

S’il s’agit d’un cancer relativement fréquent, qui touche autant les femmes que les hommes, il n’y a pas facteurs de risques majeurs ni même de réels symptômes, ce qui en fait un cancer qui se détecte bien souvent de manière totalement fortuite, lors d’une échographie ou d’un scanner pour une toute autre pathologie. Côté prise en charge ? « Les petites tumeurs, on les surveille dans un premier temps. On s’est rendu compte que les patients ne perdaient pas de chances à être surveillés. Et si la lésion évolue, à ce moment-là, on va prendre en charge les choses de manière un petit peu plus aggressive, avec une chirurgie », explique Céline Duperron. Toutefois, pour conserver la fonction rénale correcte, les chirurgiens devront conserver un maximum d’organe et ne retirer ou ne traiter que la tumeur.

En alternative ? La cryothérapie ou la radiofréquence… mais la révolution médicale dans le cancer du rein, c’est l’immunothérapie : « dans les traitements au stade localisé de la maladie, quand on a traité le cancer par une chirurgie, et juste après, si la lésion est particulièrement agressive, pour éviter la récidive. Mais aussi dans les cancers du rein métastatiques, soit dès la découverte, soit quand ils le deviennent dans leur évolution », détaille-t-elle. Un traitement qui permis de doubler la survie des patients depuis maintenant quelques années.

Vincent Harbulot