Cancer : Le projet Comete veut développer de nouvelles thérapies

« On a cru très vite à la radiothérapie interne vectorisée, reconnaît le professeur Charles Coutant, directeur général du Centre Georges-François Leclerc. Nous pensons vraiment que cette nouvelle modalité thérapeutique offrira de belles perspectives. » Après avoir ouvert la première unité de radiothérapie interne vectorisée en fin d’année 2023, le CGFL s’est associé avec l’Institut de chimie moléculaire de l’université de Bourgogne et Oncodesign Precision Medicine, pour créer le projet Comete. Objectif ? Trouver de nouvelles cibles et développer de nouveaux médicaments radiopharmaceutiques, notamment pour traiter les cancers digestifs grâce à la radiothérapie interne vectorisée.

Le consortium dijonnais Comete a obtenu 7,8 millions d’euros de fonds européens pour développer de nouveaux médicaments radiopharmaceutiques dans les cancers digestifs grâce à la RIV. (Crédit : ON HEALTH)

Chiffré à 9,2 millions d’euros, ce projet en particulier a obtenu 7,8 millions d’euros d’aide de l’Europe. « Une marque de confiance qui nous oblige à monter ce consortium pour mener à bien ce projet de recherche », souligne le professeur Alexandre Cochet, responsable du département de médecine nucléaire du CGFL, qui ne cache pas d’autres ambitions : développer de nouveaux traitements de RIV pour des applications sur des cancers métastatiques qui ne trouveraient actuellement plus de traitement, comme notamment les cancers digestifs, du côlon ou encore du pancréas.

Le consortium Comete entend lutter contre les cancers incurables

Quatre objectifs scientifiques sont portés par le projet Comete : identifier et valider des cibles biologiques d’intérêt, développer des molécules de RIV, évaluer l’efficacité anti-tumorale et la toxicité et développer des molécules compagnons diagnostiques permettant une personnalisation encore plus poussée de la prise en charge thérapeutique. « Oncodesign Precision Medicine aura pour rôle de sélectionner et de valider les cibles thérapeutiques qui seront visées par des vecteurs », explique le docteur Philippe Genne, PDG d’OPM.

« Une fois qu’OPM aura produit ces vecteurs, l’ICMUB sera chargé de les modifier pour les rendre radioactifs, et donc amener ce radio-élément qui sera nécessaire à l’efficacité thérapeutique de ces molécules radio-pharmaceutiques », complète le professeur Franck Denat, directeur de l’Institut de chimie moléculaire à l’université de Bourgogne. À l’issue de quoi, le centre de lutte contre le cancer dijonnais, à travers sa plateforme d’imagerie pré-clinique, testera l’efficacité des molécules thérapeutiques développées. Objectif ? Proposer de nouveaux traitements aux patients d’ici 2028-2029.

Antonin Tabard