L’Institut Curie investit dans un scanner dernière génération

Un nouveau scanner intégrant la technologie spectrale et des dispositifs d’intelligence artificielle vient d’être installé sur le site parisien de l’Institut Curie. Depuis le 28 mai, les premiers patients ont déjà pu en bénéficier. L’objectif à travers ce nouvel investissement ? Permettre une meilleure prise en charge des patients atteints de cancer.

L’Institut Curie a investi dans un nouveau scanner intégrant la technologie spectrale et des dispositifs d’intelligence artificielle. (Crédit : Institut Curie)

« Aujourd’hui, dans le domaine de la cancérologie, l’imagerie médicale est à la croisée d’enjeux multiples, explique le docteur Hervé Brisse, chef du département d’Imagerie médicale de l’Institut Curie. Être équipé d’un scanner aux qualités techniques performantes avec une grande rapidité d’acquisition et une haute capacité d’analyse est indispensable pour diagnostiquer et caractériser au mieux les tumeurs. L’acquisition de ce scanner double source est un véritable progrès pour les patients de l’Institut Curie qui pourront bénéficier d’une prise en charge radiologique optimale. »

L’Institut Curie innove dans la lutte contre le cancer

Mais finalement, quelle est la particularité de ce nouvel équipement ? D’après les explications de l’Institut Curie, il s’agit d’un scanner spectral double source. En d’autres termes, cet appareil d’imagerie comporte deux détecteurs et deux tubes de haute capacité qui émettent des rayons X d’énergies différentes et permettent ainsi d’obtenir à la fois des acquisitions très rapides et des reconstructions d’images à des niveaux d’énergie variables. Premier de ce type à être installé en France, cet outil développé par Siemens Healthineers permettra à l’Institut d’acquérir très rapidement des images de haute définition avec des contrastes variables selon les niveaux d’énergie employés, notamment dans le cadre d’explorations vasculaires et l’analyse de la moelle osseuse, mais aussi pour détecter des cancers de la sphère ORL et certains cancers digestifs, notamment pancréatiques.

Toujours d’après l’Institut, « la sensibilité des détecteurs, la technique double énergie et les méthodes informatiques de reconstruction des images permettent également d’optimiser le niveau d’exposition aux rayonnements ionisants, et de réduire les doses de produits de contraste injectées aux patients ». Enfin, ce nouveau scanner peut détecter automatiquement la position et la morphologie des patients afin d’optimiser la qualité des images et les doses de rayonnements, grâce à une caméra 3D intégrée et des outils d’intelligence artificielle. Les manipulateurs radio disposeront, quant à eux, de tablettes informatiques en salle pour pouvoir rester auprès des patients pendant toute la programmation de l’examen.

Antonin Tabard