CES 2024 : L’IA au service de la santé humaine et animale

Alors que l’IA a fait son entrée au CES en 2017, elle était, cette année, omniprésente dans notre d’innovations et de domaines d’application. La santé n’a pas fait exception à la règle et tant pour la santé humaine que pour la santé animale, l’intelligence artificielle a fait preuve d’une certaine utilité. Nous avons sélectionné deux exemples de start-up qui ont choisi de créer leur propre intelligence artificielle pour développer deux applications qui ont un point commun, traduire des sentiments et des maux difficiles à percevoir.

Cappella utilise l’IA pour décrypter les pleurs de bébé

Les six premiers mois de sa vie, les cris de bébé sont universels. Qu’il vienne de n’importe quel continent, qu’il soit né dans n’importe quelle culture et que ses parents parlent n’importe quelle langue, ses cris sont dans un premier temps mécaniques et reflètent une émotion, un besoin ou encore une douleur. Pour décrypter les pleurs de bébé, Cappella, start-up créée dans le Massachusetts par une française partie faire ses études au célèbre MIT, a créé une IA alimentée et entraînée grâce à des partenariats avec des établissements hospitaliers qui décrypte les pleurs de bébé.

 

« Nous sommes en train de travailler sur des partenariats de recherche dans des hôpitaux pour explorer le côté médical, comme les maladies respiratoires ou encore les maladies comportementales. On essaie vraiment d’ouvrir toutes les possibilités que les pleurs de bébé peuvent nous offrir et tout ce qu’on peut apprendre juste en écoutant des pleurs de bébé », détaille Apolline Deroche, fondatrice et CEO de Cappella.

NeoVoice traduit les comportements animaliers en émotion

Qui ne s’est jamais demandé ce que pouvait bien penser son animal de compagnie ? Sans aller jusque là, la start-up bretonne NeoVoice a mis au point une intelligence artificielle alimentée de photos et de vidéos de chiens et de chats, en partenariat avec des vétérinaires, pour la combiner à une application mobile. Objectif ? Traduire les sentiments d’un chien ou d’un chat à partir de sa photo ou d’une vidéo. Et pourquoi ne pas aller plus loin avec l’analyse de la douleur…

 

« Notre objectif, c’est d’aller plus loin sur la détection des signes d’expression faciale et posturale, de la douleur de l’animal, explique Emilie Nouveau, co-fondatrice et CEO de NeoVoice. Pouvoir quantifier la douleur et référer à un vétérinaire le plus proche de chez soi, afin de consulter pour la santé et le bien-être de l’animal. »

Antonin Tabard