Chirurgie 4.0 : Quelles évolutions de la pratique chirurgicale ?

La deuxième édition du Congrès Chirurgie 4.0 avait lieu à la Grande Crypte, à Paris, du 27 au 29 novembre dernier. Un évènement organisé par le pôle de compétitivité Medicen Paris Region et l’Académie nationale de chirurgie, en partenariat avec le Conseil national des jeunes chirurgiens et l’alliance Enosis Santé. Pour l’occasion, plus de 300 participants sont venus rencontrés les quelques 20 exposants et 50 intervenants.

Au cœur des nouveaux enjeux de la chirurgie de demain, la robotique peut être vue comme un outil d’assistance ou encore une extension de la main du professionnel. (Crédit : ON HEALTH)

« L’ambition est très simple, rappelle Julien Ettersperger, délégué général du pôle Medicen, c’est rassembler, structurer et fédérer tous les acteurs de la chaîne de valeur de l’innovation chirurgicale et interventionnelle, avec à la fois le monde académique, les chirurgiens, les cliniciens et les industriels, pour parler d’innovation, construire des partenariats et apporter le plus vite possible des innovations aux patients. » Pour Jocelyne Troccaz, directrice de recherche émérite au CNRS, « c’est vraiment un lieu de rencontre où on parle des derniers défis qui sont posés par la médecine et la chirurgie aux chercheurs et aux industriels ».

La robotique et l’IA au cœur de la chirurgie 4.0

Robotique connectée, planification et réalité augmentée peropératoire, infrastructures numériques, génération et qualité des data, ou encore données de santé en vie réelle, étaient autant de thématiques abordées pendant ces deux jours de congrès : « On a, ici, une présentation et des débats autour des technologies pour la chirurgie, de manière transverse aux différentes spécialités, ce qui est assez rare dans l’écosystème », témoigne Élodie Brient-Litzler, co-fondatrice d’Avatar Medical.

« La chirurgie 4.0, détaille le Professeur Albert-Claude Benhamou, président du congrès et membre de l’Académie nationale de chirurgie, c’est l’ère des opérateurs augmentés. De la vision à la main, en passant par le cerveau, on introduit les algorithmes de l’intelligence artificielle pour compiler des milliards de données. »

Antonin Tabard