LADYj.Tech : Dijon Métropole célèbre les femmes de la deeptech

Pour sa deuxième édition, le forum LADYj.Tech mettait cette année à l’honneur les femmes de la deeptech. Mercredi 27 mars, le campus métropolitain ESTP-ESEO a ainsi accueilli créatrices, chercheuses, entrepreneuses et acteurs de l’écosystème de l’entrepreneuriat innovant autour de sessions de networking avant deux tables-rondes réunissant une petite vingtaine de témoignages, de l’industrie à la foodtech, en passant par le numérique, ou encore la transition écologique, et bien sûr la healthtech. Un évènement organisé par la métropole dijonnaise à l’occasion du Mois de l’Égalité.

La deuxième édition de LADYj.Tech s’est tenue mercredi 27 mars, sur le campus métropolitain ESTP-ESEO. (Crédit : ON HEALTH)

« Moins d’un quart des start-up sont fondées ou co-fondées par des femmes, et les jeunes entreprises innovantes créées par des femmes ne pèsent que 12 % des levées de fonds », a tenu à rappeler Marie-Hélène Juillard-Randrian, vice-présidente de Dijon Métropole en charge des PME, des start-up, de la recherche et des transferts de technologies.

HealthTech, un domaine moins touché par la question de la place des femmes ?

« Les femmes sont plus nombreuses que les hommes sur les bancs de l’université, et au final moins nombreuses que les hommes aux postes à responsabilité. Les choses évoluent doucement mais la situation de maman reste une problématique majeure pour les femmes qui veulent progresser professionnellement. L’inégalité femmes-hommes se ressent aussi à travers les différences de salaire : à l’hôpital public, les salaires sont les mêmes pour les femmes et les hommes, sauf que les femmes ont généralement marqué des pauses dans leur carrière et sont plus souvent à temps partiel », reconnaît la professeure Catherine Creuzot-Garcher, cheffe du service d’ophtalmologie, présidente de la délégation à la recherche clinique et à l’innovation et cheffe du pôle de recherche et santé publique au sein du CHU Dijon Bourgogne.

 

De leur côté, Delphine Croisier et Amélie Godard, chacune fondatrice de sa start-up, Vivexia et Fluonir, ne partagent pas le même regard sur la question. « Je n’ai jamais souffert de critiques directes et personnelles dans mon parcours de créatrice et de dirigeante, mais je me suis posée beaucoup de questions, sur ma capacité à réussir, sur ma capacité à mener de front vie professionnelle et vie personnelle », témoigne Delphine Croisier. De son côté, Amélie Godard estime même que « c’est une question d’évolution », et que « d’ici quelques années, on sera bien en parité, dans ce domaine-là en tout cas ».

Antonin Tabard