Le Rendez-vous : Mars Bleu, le mois du cancer colorectal

Dans ce nouveau numéro du Rendez-vous de l’innovation santé, ON HEALTH s’intéresse au cancer colorectal. D’après Santé publique France, le cancer colorectal touche plus de 47.000 personnes et cause pas moins de 17.000 décès chaque année. Quels en sont les symptômes ? Comment l’éviter ? Côté traitement, où en est l’innovation ? Décryptage.

Ce nouveau numéro du Rendez-vous de l’innovation santé profite de Mars Bleu pour revenir sur le cancer colorectal et les dernières innovations thérapeutiques, avec les témoignages de professionnels de santé, chercheurs et industriels. (Crédit : ON HEALTH)

Si ce cancer est un des plus fréquents en France et le deuxième cancer le plus meurtrier, détecté précocement, il se guérirait dans neuf cas sur dix. Pour en parler, en plateau, Marion Thibaudin, chercheuse au sein de la Plateforme de transfert en biologie cancérologique du Centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc, et les docteurs Philippe Genne, président – directeur général d’Oncodesign Precision Medicine, et Vincent Dancourt, directeur du Centre régional de coordination des dépistages des cancers.

Cancer Colorectal : un dépistage et des innovations thérapeutiques pour l’éviter et le guérir

« Une des difficultés de ce cancer, c’est que les symptômes ne sont pas caractéristiques et peuvent signifier plein d’autres maladies… C’est pour cela qu’on le diagnostique souvent tardivement si on ne se fait pas dépister », explique le docteur Vincent Dancourt. Pour sensibiliser la population à l’importance du dépistage, une campagne a d’ailleurs été créée : Mars Bleu. Un dépistage très simple, indolore et non-invasif, rappelle le directeur du Centre régional de coordination des dépistages des cancers, et qui doit être réalisé tous les deux ans, entre 50 et 74 ans. Malgré tout, la France ne figure pas parmi les bons élèves : « Aujourd’hui, avec un taux de participation de 35 %, on évite 3.500 décès. Ce qui est considérable, mais en montant simplement la participation à 65 %, on serait à 6.000 décès de moins. »

 

« Lorsqu’on diagnostique un cancer tôt et encore localisé, une chirurgie et un traitement par chimiothérapie suffiront à le traiter, rassure Marion Thibaudin, chercheuse au CGFL. Le plus compliqué sera de traiter un cancer métastatique, pour lequel l’opération ne sera plus possible et un traitement par chimiothérapie ou immunothérapie sera nécessaire. » Face à ce constat, la médecine de précision pourrait avoir un impact : « L’évolution des cancers néfastes, c’est la présence de métastases. Il faut savoir les diagnostiquer, trouver leur présence, arriver à les cartographier et peut-être adapter le traitement. On a beaucoup développé avec le CGFL une approche qui est centrée sur l’utilisation de radiothérapie systémique », confirme Philippe Genne. Oncodesign Precision Medicine vient d’obtenir l’accord de l’Europe et de la Région pour lancer son projet Comète, consistant à amener une radiothérapie ou une chimiothérapie très ciblées, afin d’éviter les effets secondaires et d’augmenter l’efficacité des traitements du cancer du côlon métastatique.

La rédaction