Le CHU de Besançon innove au service de la chirurgie pédiatrique

Le bloc chirurgical pédiatrique du CHU de Besançon est le premier en France à disposer d’un système de neuro-navigation chirurgicale 7D pour la chirurgie du rachis. Une technologie canadienne que le Docteur Jérémie Nallet, chirurgien orthopédiste et pédiatre, a découvert durant son fellowship à Toronto.

Le Docteur Jérémie Nallet, chirurgien orthopédiste et pédiatre au CHU de Besançon, utilise aujourd’hui ce système de neuro-navigation chirurgicale 7D. (Crédit : ON HEALTH)

« La navigation 7D est un outil appliqué, pour le moment, à la chirurgie de la déformation rachidienne pédiatrique. Dans la colonne vertébrale, on a une structure essentielle, au milieu, la moelle épinière, et à l’extérieur de la vertèbre, on a des parties molles, comme des vaisseaux ou encore des racines nerveuses. On a donc besoin d’être extrêmement précis pour rester loin de tout cela », explique le praticien.

Le CHU de Besançon à la pointe de la chirurgie du rachis

Chaque année, l’établissement opère une trentaine de jeunes patients âgés de huit à 20 ans et souffrant de graves déformations de la colonne vertébrale. « Grâce à cette neuro-navigation, on va pouvoir placer les implants, des vis pédiculaires au niveau des vertèbres, le plus précisément possible, en minimisant les risques hémorragiques et neurologiques », détaille Jérémie Nallet. En effet, le chirurgien sera guidé par une image tridimensionnelle, générée en seulement quelques secondes grâce aux images importées des examens scanner pré-opératoire. À partir de ces images, le chirurgien pourra venir placer ses implants avec une plus grande précision. En cas de doute, le scialytique est équipé d’une caméra qui, grâce à une technologie Flash, va venir analyser la position du rachis afin de recalibrer les images du scanner dessus.

 

Au total, le CHU de Besançon a investi quelque 500.000 euros dans cet équipement peu encombrant et très maniable. Grâce à cette innovation, le service a pu réduire la durée des interventions, tout en sécurisant la mise en place des implants rachidiens et en éliminant l’exposition aux radiations, tant pour le patient que pour le personnel de bloc. Entre autres projets, l’équipe de chirurgie pédiatrique souhaite pouvoir utiliser cette technologie sur d’autres segments osseux, afin de conduire des projets de recherche et définir de nouveaux modes opératoires.

Antonin Tabard