Le Rendez-vous : Incontinence urinaire… sujet tabou ?

Dans ce nouveau numéro du Rendez-vous de l’innovation santé, ON HEALTH s’intéresse à l’incontinence urinaire et aux alternatives chirurgicales. Alors que l’incontinence urinaire touche plus de deux femmes sur trois au cours de leur vie, pourquoi serait-ce encore un sujet tabou ? Quelle prise en charge et quelle place pour l’innovation ? Décryptage.

Ce nouveau numéro du Rendez-vous de l’innovation santé s’intéresse aujourd’hui aux troubles liés à l'incontinence urinaire, avec la participation de la biotech Abiss.
Ce nouveau numéro du Rendez-vous de l’innovation santé s’intéresse aujourd’hui aux troubles liés à l’incontinence urinaire, avec la participation de la biotech Abiss. (Crédit : ON HEALTH)

L’incontinence urinaire reste aujourd’hui un sujet tabou et pourtant, le premier réflexe à avoir serait d’en parler à son médecin. Petit à petit, ce trouble peut même mené la personne qui en souffre à s’éloigner de sa vie sociale. En plateau pour en débattre, les docteurs Aurélie Guyomard, chirurgien gynécologue spécialiste de l’endométriose et de la pelvipérinéologie, et Emmanuel Delorme, chirurgien urologue inventeur de la bandelette trans-obturatrice, Jean-Marc Béraud, CEO d’Abiss, biotech fabricant ces bandelettes, et Lydie Berardi, ancienne patiente porteuse de ce dispositif médical implantable.

Bandelettes trans-obturatrices : solution contre l’incontinence urinaire ?

« Il y a plusieurs types d’incontinence urinaire, souligne le Docteur Aurélie Guyomard. L’incontinence urinaire d’effort, les patientes vont avoir des fuites urinaires quand elles vont tousser, courir, éternuer, rire, et cela va avoir un impact dans leur vie quotidienne, et un autre type d’incontinence qui concerne plutôt les besoins pressants, qui va prendre un petit peu du champ d’action dans la vie des patientes. Quand on est concernée, il faut oser en parler. La rééducation est ensuite très importante pour renforcer la musculature du plancher pelvien. On peut avoir aussi l’amélioration de tous les facteurs de risque, et enfin, vient potentiellement la place de la chirurgie. »

La technique chirurgicale d’implantation d’une bandelette trans-obturatrice, détaillée par le Docteur Emmanuel Delorme au début des années 2000, est aujourd’hui très répandue, avec un taux de complications inférieur à 3 %. « Lorsque vous développez un dispositif médical implantable, le concept vient toujours d’une équipe chirurgicale, rappelle Jean-Marc Béraud, CEO de Abiss. Et ceci se fait dans le cadre d’une réglementation européenne très stricte. Tous nos dispositifs subissent des tests, que ce soit des tests de bio-compatibilité, mais aussi de caractérisation chimique, ainsi que des études cliniques, avant de pouvoir être acceptés sur le marché par les autorités de santé. »

Cette émission a été réalisée en partenariat avec la société Abiss.