Les pharmaciens pourront prescrire des antibiotiques

Dans ses vœux aux acteurs de la santé en janvier, le Président de la République avait défini deux objectifs : fixer un cap aux soignants en redonnant du sens et de l’attractivité  leur métier et favoriser au quotidien l’accessibilité aux soins des Français. C’est en réponse à ce second objectif que le ministre de la Santé et de la Prévention Aurélien Rousseau a profité d’un déplacement, aux côtés de la Première ministre Élisabeth Borne, au CHU de Rouen vendredi 1er septembre pour annoncer la possibilité donnée aux pharmaciens de prescrire des traitements antibiotiques.

Pour favoriser au quotidien l’accessibilité aux soins des Français, le Gouvernement a annoncé autoriser les pharmaciens à prescrire certains traitements antibiotiques. (Crédit : Serkan Yildiz / Unsplash)

En effet, dans le prolongement des vingt actes médicaux déjà simplifiés (renouvellement de prescription de lunettes chez l’opticien, vaccin contre la grippe ou le DT polio en pharmacie, etc.), Elisabeth Borne a fait part de sa « volonté d’aller plus loin pour deux maladies du quotidien : les angines et les cystites ». Comprendre dans ce changement de paradigme organisationnel innovant le fait qu’un Français présentant des signes de l’une ou l’autre maladie pourra directement se rendre chez le pharmacien qui, après avoir réalisé un test rapide de diagnostic, pourra donner le traitement antibiotique si celui-ci est nécessaire.

Améliorer l’accès aux soins

La Première ministre a aussi profité de ce déplacement pour rappeler que l’attractivité de l’hôpital passera par une modernisation de son organisation et des conditions de travail ainsi que par plus de proximité dans les prises de décision du quotidien. Elle a ainsi demandé aux ministres Aurélien Rousseau et Agnès Firmin Le Bodo d’intensifier le travail pour attirer et fidéliser sur les métiers de la santé et du soin.

Elle a, par ailleurs, réaffirmé sa volonté de mieux valoriser le travail de nuit, le dimanche et les jours fériés. « Ainsi, travailler de nuit sera à partir de janvier prochain, rémunéré 25 % de plus que le jour. Pour le travail du dimanche et les jours fériés, l’indemnité actuelle sera majorée de 20 %, a-t-elle détaillé. Pour les médecins, la revalorisation de 50 % des gardes est pérennisée et élargie au secteur privé tandis que la rémunération des astreintes sera revue pour permettre un alignement par le haut sur le système qui existe dans le secteur privé. »

Antonin Tabard