Biomédicaments : La Bourgogne-Franche-Comté travaille sur une feuille de route

Alors que la France souhaite retrouver sa souveraineté dans le domaine de la santé, l’État investit quelque 7,5 milliards d’euros pour les biothérapies. Une filière qui présente certains atouts en région, même si la Bourgogne-Franche-Comté manque encore de structuration sur ce sujet. Pour rassembler tous les acteurs autour d’une même cause, les Assises des biothérapie et de la bioproduction se sont ouvertes à Dijon le mercredi 13 mars. Objectif ? Établir une feuille de route commune.

biomedicaments-bourgogne

« Nos forces sont un peu dispersées, reconnaît Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Il faut donc que nous arrivions à construire une feuille de route commune, parce que, dans un secteur aussi concurrentiel et aussi important tant au niveau national que mondial, nous devons parler d’une seule et même voix. »

Une filière des biomédicaments prometteuse

Malgré ce constat, la région ne part pas d’une feuille blanche. « Cela fait longtemps que nous échangeons avec cette région, détaille Franck Mouthon, président de France Biotech. Riche de son héritage industriel, elle a réussi à réunir sur un seul et même territoire les soins, la recherche, la formation et les industriels autour de la bioproduction et des biomédicaments. » De son côté, le préfet de région rappelle que la Bourgogne-Franche-Comté, ce sont « 500 entreprises dans le domaine de la santé et 50 spécialement actives dans le domaine des biothérapies ».

Cette première journée a ainsi permis de réunir plus d’une centaine de chercheurs, industriels, mais aussi des structures d’accompagnement, pour partager leurs perspectives et leurs expériences et nourrir une réflexion collective. Après une matinée de conférences et de tables-rondes où sont intervenues des personnalités comme Anne Jouvenceau, coordinatrice de la stratégie d’accélération “Biothérapies et bioproduction en thérapies innovantes” au sein de l’Agence de l’Innovation en Santé, Laurent Lafferrere, directeur général de France Biolead et Franck Mouthon, président de France Biotech, mais aussi Nicolas Paris, PDG de Gilson et CEO du cluster BioForward Wisconsin, ou encore Philippe Genne, PDG de Oncodesign Precision Medicine, Philippe Dulieu, CEO de RD Biotech, et Clémentine Gamonet, du pôle d’innovation en biothérapies de l’Établissement Français du Sang, les participants ont été invités à participer  à des ateliers l’après-midi.

Alors que les échanges devraient se poursuivre dans les prochaines semaines, une deuxième journée de ce type aura lieu à Besançon le 19 juin prochain.

Antonin Tabard