Impression 3D : la santé et la médecine, deux secteurs porteurs

D’après une récente étude de l’Office européen des brevets, les dépôts de brevets dans le domaine de l’impression 3D ont augmenté huit fois plus vite que la moyenne de toutes les technologies au cours de la dernière décennie. Au total, plus de 50.000 familles de brevets internationaux liées aux technologies de fabrication additive ont été déposées dans le monde depuis 2001. « Depuis 2010, les secteurs de la santé, de la médecine et des transports ont attiré la plupart des applications d’impression 3D », dévoile l’étude.

Les secteurs de la santé et de la médecine ont attiré la plupart des applications d’impression 3D. (Crédit : Tom Claes/Unsplash)

Près d’un cinquième de toutes les familles de brevets internationaux publiées entre 2001 et 2020 concerneraient même plus spécifiquement le secteur de la santé et de la médecine (10.000 familles de brevets internationaux, au total). « La fabrication additive est particulièrement adaptée aux implants et aux modèles anatomiques spécifiques aux patients, détaille l’Office européen des brevets dans un communiqué. La présence plus importante que la moyenne d’universités, d’organismes publics de recherche et d’hôpitaux parmi les déposants de brevets s’explique en grande partie par les progrès des applications médicales de l’impression 3D. » L’étude détaille même qu’environ 12 % des familles de brevets internationaux en impression 3D ont été déposées par des universités ou des organismes publics de recherche et qu’une famille sur deux concernant l’impression 3D d’organes et de tissus artificiels provient d’une université ou d’un organisme de recherche.

La France à l’assaut des marchés de l’impression 3D

« L’Europe a obtenu quatre des dix premières places pour les institutions de recherche en matière d’innovation dans le domaine de la fabrication additive. C’est de bon augure pour l’avenir, car les progrès techniques dans ce domaine découlent souvent de la recherche de pointe menée dans ces institutions », explique António Campinos, président de l’Office européen des brevets. L’étude montre même que l’Europe et les États-Unis sont en tête de la course mondiale à l’innovation en matière d’impression 3D. Si les États-Unis arrivent en première place avec 39,8% de toutes les familles de brevets internationaux liées à la fabrication additive, l’Europe les talonne avec 32,9%. Enfin, la France n’est pas en reste puisqu’au sein de l’Europe, avec une part de 12%, elle arrive en deuxième position des États membres, derrière l’Allemagne (41% de la part de l’Europe).

Antonin Tabard