Le CHU de Besançon innove pour lutter contre la dénutrition

Dans le cadre de la semaine nationale de la dénutrition, le CHU de Besançon a souhaité sensibiliser les usagers, les accompagnants et les professionnels de santé sur la question de la dénutrition, jeudi 9 novembre. L’occasion, pour l’établissement de santé, de présenter sa nouvelle innovation : une vitrine réfrigérée en libre service installée au sein de l’hôpital de jour d’oncologie. Objectif ? donner plus d’autonomie alimentaires aux patients traités dans ce service.

En collaboration avec la Ligue contre le cancer, le CHU de Besançon a installé une vitrine réfrigérée dans son hôpital de jour d’oncologie, afin de prévenir la dénutrition. (Crédit : ON HEALTH)

« Les patients atteints de cancer, du fait de la maladie et des traitements, présentent un risque de perte d’appétit considérable qui peut aller jusqu’à la dénutrition. Et ce, alors même que leur état nutritionnel constitue un enjeu pour permettre la réussite des traitements », explique le CHU de Besançon dans son communiqué.

La dénutrition, un enjeu dans la prise en charge du patient

« On avait des patients qui n’étaient pas satisfaits des services qu’on pouvait leur rendre au point de vue alimentation, on avait une dénutrition du patient à gérer et on avait un gaspillage alimentaire qui avait été constaté par les cuisines », se souvient Lydie Frenot, cadre de santé du plateau technique de chimiothérapie, au sein du pôle cancérologie du CHU de Besançon.

« Prendre en charge la dénutrition est un enjeu dans la prise en charge du patient, parce qu’on sait que cette dénutrition va avoir un impact négatif sur le diagnostic du patient », rappelle de son côté Ghislain Grodard-Humbert, faisant fonction cadre de santé du service diététique du CHU de Besançon.

 

Remplie chaque matin avec différents aliments salés et sucrés, choisis en fonction des retours des enquêtes et de ce qui était ou non consommé sur les plateaux, la vitrine offre ainsi, en libre service, des en-cas, parmi lesquels des sandwichs, des laitages ou encore de quoi se faire une salade composée. Cofinancée par le CHU de Besançon et la Ligue contre le cancer, cette vitrine réfrigérée sera rejointe par deux autres début 2024, ainsi que deux micro-ondes pour pouvoir proposer des en-cas chauds. Et pour les patients qui le souhaitent, un plateau pourra toujours être servi en chambre le midi.

Antonin Tabard