Le CHU Dijon Bourgogne affiche une vision à dix ans

« L’année 2024 est pleine de perspectives et, surtout, la première marche d’une vision et d’une démarche que nous voulons porter à dix ans. » Jeudi 25 janvier, le directeur général du CHU Dijon Bourgogne, Freddy Serveaux, a présenté ses vœux à l’ensemble du personnel, ainsi qu’aux partenaires de l’établissement hospitalo-universitaire, aux côtés de François Rebsamen, maire de Dijon, président de Dijon Métropole et président du conseil de surveillance du CHU, et du professeur Alain Bonnin, président de la Commission médicale d’établissement du CHU.

Depuis le hall principal, Freddy Serveaux en a profité pour revenir sur les projets qui ont rythmé l’année 2023, avant d’évoquer l’avenir de l’établissement. (Crédit : ON HEALTH)

Le directeur général du CHU, arrivé en cours d’année, a rappelé que l’établissement avait connu un important cycle de développement au cours des 15 dernières années avant d’arriver naturellement à son terme en 2019 et de connaître des crises sanitaires et politiques. « Au regard de l’ensemble des enjeux de santé et de l’appétence des équipes à toujours vouloir mieux remplir leur mission de service public, nous avons eu besoin de fonder une nouvelle vision. À dix ans, nous allons réenclencher un cycle de vie, avant tout. »

Le CHU Dijon Bourgogne en constante croissance

Si comme tous les établissements français, le CHU Dijon Bourgogne connaît des difficultés de recrutements, son directeur général a tenu à apporter quelques chiffres pour illustrer le fait que 2023 a été une année « positive et fructueuse » : au 1er janvier 2024, il y a plus de 230 personnes de plus qu’en janvier 2023, dont plus de 50 médecins et plus de 180 personnels non médical. Côté infirmiers, il y a aussi eu beaucoup plus de recrutements que de départs. Enfin, 90 lits ont été ouverts en 2023, dont la moitié était des réouvertures et l’autre moitié était des nouveaux lits.

« Grâce à tout cela, je voudrais lister pêle-mêle l’ensemble des choses qui ont pu être faites dans l’année. On a cité les nouvelles urgences pédiatriques, on a ouvert les salles multimodales qui incarnent le haut niveau de technicité qu’on peut aujourd’hui rencontrer. Je pense que notre plateau est aujourd’hui un des plus beaux plateaux techniques de France… », détaille Freddy Serveaux.

Une projet d’établissement sur cinq ans pour une vision à dix ans

Au total, 18 mois de travail et de concertation avec l’ensemble des partenaires auront été nécessaires pour créer le nouveau projet d’établissement du CHU Dijon Bourgogne, dont certains point ont d’ores et déjà été dévoilés. « Nous allons élaborer en 2024 le nouveau schéma directeur urbanistique et immobilier. Le bocage était très gros à son ouverture, il est absolument indispensable qu’on retrouve la future extension, non pas pour le plaisir de construire, mais pour permettre aux professionnels d’exercer dans de bonnes conditions et aux patients d’être dans les meilleures conditions possibles. » Pour ce faire, un programme pluriannuel d’investissements de grande ampleur a été annoncé, avec un budget à dix ans de 600 millions d’euros, dont 380 millions d’euros sur les cinq prochaines année, soit près de 80 millions d’euros d’investissements par an.

Président de la Commission médicale d’établissement, Alain Bonnin a dévoilé les cinq grands projets du CHU. (Crédit : ON HEALTH)

« La santé publique sera un axe prioritaire avec un engagement fort pour le dépistage et la prévention, annonce le professeur Alain Bonnin. La prise en charge du cancer est le second grand programme hospitalo-universitaire au cœur de notre projet d’établissement, avec notamment l’extension de l’unité médicale ambulatoire de cancérologie et un lien très fort avec la recherche, qu’elle soit épidémiologique, clinique ou translationnelle. Il en est ainsi également de notre ambition chirurgicale et pour la médecine interventionnelle. Il va s’agir, au cours des années qui viennent, de renforcer notre position d’établissement de référence dans tous les domaines, de l’imagerie, la cardiologie, l’hépato-gastro-entérologie ou encore la pneumologie. » La santé mentale et les neurosciences feront aussi partie des développements du projet d’établissement. Enfin, ce dernier a identifié des parcours experts : « Il s’agit de parcours de recours et d’expertise, souvent médico-chirurgicaux, toujours complexes, pour permettre une prise en charge globale des patients, depuis la prévention jusqu’aux soins personnalisés. »

Antonin Tabard