Projet CAIRE : 28 000 étudiants et professionnels formés aux usages de l’IA

Dans le prolongement du Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle – AI Action Summit, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, s’est rendu à l’Université Bourgogne Europe pour découvrir le projet CAIRE – Citizen-oriented Artificial Intelligence training for a Responsive Education. Avec un budget global de 13 millions d’euros, dont 7,8 millions d’euros de soutien de France 2030, ce projet formera quelque 28 000 personnes aux usages de l’IA pour répondre aux évolutions des métiers. Il s’adressera principalement aux étudiants en formation initiale et aux personnes en formation continue, mais aussi aux professionnels déjà en poste.

En visite à Polytech Dijon, François Rebsamen a découvert les contours du projet CAIRE de formation des étudiants et professionnels aux usages de l'IA, porté par un consortium composé du CESI, du Cnam, de l’Université Bourgogne Europe et de Paris School of Business, coordonné par les Arts et Métiers.
En visite à Polytech Dijon, François Rebsamen a découvert les contours du projet CAIRE de formation des étudiants et professionnels aux usages de l’IA, porté par un consortium composé du CESI, du Cnam, de l’Université Bourgogne Europe et de Paris School of Business, coordonné par les Arts et Métiers. (Crédit : ON HEALTH)

« J’ai rappelé que la France mobilisera, jusqu’à l’horizon 2030, près de 110 milliards d’euros pour l’intelligence artificielle. Il faut savoir qu’Ursula von der Leyen a annoncé que l’Europe mettrait 200 milliards d’euros. Autrement dit, la France, à elle seule, mettra la moitié de financement de ce que met l’Europe, souligne François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation. Avec les start-up présentes aujourd’hui, on l’a bien vu, les présidents et directeurs généraux du CHU Dijon Bourgogne et du Centre Georges-François Leclerc sont très intéressés par tous ces développements sur les applications liées à la médecine. »

L’IA en santé valorisée par des start-up dijonnaises

« Dans un souci de valorisation des talents locaux », mentionnait la note aux rédactions transmise par le ministère, quatre start-up dijonnaises ont présentées leurs travaux sur l’intelligence artificielle, depuis les locaux de Polytech Dijon. Parmi elles, Atol CD, Casis et Ummon HealthTech développent des applications en santé. « Ce qui est impressionnant, avec l’IA, c’est la rapidité avec laquelle ces outils sont développés, alors que dans le domaine de la santé, les différents niveaux de réglementations font que tout prend davantage de temps », souligne Jean-Philippe Porcherot, président d’Atol CD… Un constat partagé également par Nathan Vinçon, co-fondateur et directeur scientifique de Ummon HealthTech.

« Forcément, la formation à l’intelligence artificielle est une nécessité absolue, reconnaît Nathan Vinçon. Pour la simple et bonne raison que ça avance très vite et que l’on ne peut pas se permettre d’avoir des gens qui ne soient pas en capacité de comprendre ce qu’il se passe. »

Antonin Tabard