Reconcept, une alternative pour soigner les troubles neurodégénératifs ?

Sur tech&fest, difficile de passer à côté de Reconcept. Sur le pavillon dédié aux innovations dans le domaine de la santé, la start-up iséroise avait un des plus gros stands. En son centre, une mystérieuse capsule aux courbes futuristes accueillait les visiteurs intrigués à se plonger couchés dans le noir complet, un casque sur les oreilles… À ses côtés, Richard Esnault, son inventeur passionné, espère un jour faire de sa technologie une thérapie alternative dans la prise en charge de certains troubles neurodégénératifs.

La start-up iséroise Reconcept a mis au point une technologie dans l'espoir dans faire une thérapie alternative dans la prise en charge des troubles neurodégénératifs.
La start-up iséroise Reconcept a mis au point une technologie dans l’espoir dans faire une thérapie alternative dans la prise en charge des troubles neurodégénératifs. (Crédit : ON HEALTH)

« Nous avons travaillé pour obtenir une position zéro gravité qui nous permettra d’avoir en cascade des états physiologiques qui vous nous amener jusqu’à un état modifié de conscience, détaille Richard Esnault, fondateur de Reconcept. À partir de là, nous allons développer des fréquences sonores afin que notre cerveau les reproduise et ainsi essayer de modifier structurellement la production de dopamine, de sérotonine ou encore d’ocytocine, afin d’agir sur certaines fonctionnalités cérébrales. »

Des premiers résultats probants sur le langage

Atteint d’une infirmité motrice cérébrale de naissance, David Magrez a recouvré la parole après avoir suivi une thérapie expérimentale avec Reconcept : « J’ai pu améliorer mon élocution ! On me comprend beaucoup mieux, ma voix est plus claire, plus fluide, donc c’est fantastique ! », témoigne-t-il. Une avancée majeure pour Reconcept qui souhaite se concentrer sur les problèmes neurodégénératifs et doit encore faire ses preuves.

« Étant donné que par interaction sur certaines zones cérébrales comme l’aire de Wernicke et l’aire de Broca, nous avons obtenu des résultats sur des personnes qui avaient des difficultés de langage, nous allons pour l’instant rester sur ces pathologies pour pouvoir bien nous développer et essayer d’être reconnus dans le monde médical », confie Richard Esnault.

Antonin Tabard