La Bourgogne-Franche-Comté forme ses futurs dentistes

Avec 48 chirurgiens-dentistes pour 100.000 habitants, la Bourgogne-Franche-Comté fait partie des régions les moins bien couvertes en offre de soins dentaires. Un déficit qui pourrait, selon l’Observatoire national de la démographie des professions de santé, s’expliquer par l’absence de formation de santé dans cette discipline. Pour combler ce manque, une filière odontologie a été créée et inaugurée mercredi 11 octobre à Dijon et à Besançon.

À Besançon, les futurs dentistes travaillent sur des simulateurs dernière génération. (Crédit : Xavier Ducordeaux / CR BFC)

En effet, lorsque le 2 décembre 2021, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé la création de huit nouveaux UFR en soins dentaires en France, les deux villes s’étaient rapidement positionnées. Aujourd’hui, les deux sites accueillent un total de 125 étudiants, un chiffre qui pourrait, à termes, s’élever à 500. Et pour espérer conserver ces futurs chirurgiens-dentistes sur le territoire à l’issue de leurs six années de formation, l’UFR a sélectionné des étudiants majoritairement originaires de la région (95 %).

L’innovation au service de la formation des futurs dentistes

« Une région qui dispose de si peu de dentistes, ça ne peut pas être une région attractive, reconnaît Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Il était urgent de réagir. C’est une question de santé publique, d’humanité. » Pour former ces futurs praticiens, la communauté universitaire, les CHU de Dijon et de Besançon, l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté et les collectivités locales se sont organisés pour trouver les locaux, le matériel et les financements. Au total, trois millions d’euros ont été investis dans le cadre du Contrat de plan État-Région pour l’acquisition et l’installation d’équipements spécifiques d’odontologie, comme des simulateurs d’odontologie, des paillasses pour la fabrication de prothèses et des équipements numériques, ou encore des simulateurs haptiques pour s’exercer sur des cas virtuels et le mobilier associé.

Antonin Tabard