Dans ce nouveau numéro du Rendez-vous de l’innovation santé spécial Octobre rose, ON HEALTH s’intéresse aux cancers du sein. Avec plus de 61.000 nouveaux cas par an en France, cette maladie reste le premier cancer féminin et la première cause de mortalité par cancer chez les femmes, avec 12.000 décès chaque année. Comment faire baisser ces chiffres ? Quelle prise en charge et quelle place pour l’innovation ? Décryptage.

Le cancer du sein est aujourd’hui un enjeu de santé public, puisqu’une femme sur huit sera touchée, au cours de sa vie. Toutefois, prises en charge suffisamment tôt, neuf femmes sur dix en guérissent. Des résultats permis grâce au dépistage organisé. En plateau pour en débattre, les docteurs Sabrina Dridi, chirurgien oncologue au sein de l’Hôpital privé Dijon Bourgogne, Alexis Lépinoy, radiothérapeute, et Véronique Lorgis, oncologue médicale, tous deux à l’Institut de Cancérologie de Bourgogne, et Laëtitia Pagand, ancienne patiente de l’ICB.

Cancers du sein : vers une prise en charge personnalisée

« On peut difficilement parler d’un seul cancer du sein. Grâce à toutes les innovations diagnostiques, histologiques, moléculaires et génétiques, on a évalué plusieurs sous-types de cancers du sein qui ne se comportent pas du tout de la même façon, ni en terme d’évolution, ni en terme de pronostic, ni en terme de traitement », souligne le Docteur Sabrina Dridi. En pratique, complète le Docteur Véronique Lorgis, « chaque sous-type de cancer va être discuté de façon collégiale pour avoir un traitement personnalisé en fonction de chaque type de cancer du sein ».

Du dépistage à la prise en charge thérapeutique, en passant par le diagnostic, l’innovation permet de faire avancer la lutte contre ce cancer. À l’Institut de Cancérologie de Bourgogne, les équipes ont notamment mis en place un outil numérique de télésurveillance pour garder le contact entre les patientes et les équipes médicales et paramédicales, entre deux consultations ou entre deux séances de chimiothérapies. « En radiothérapie, nous avons deux grandes innovations, l’hypofractionnement pour réduire le temps de traitement en délivrant des doses plus fortes par séance, ajoute de son côté le Docteur Alexis Lépinoy, ou encore l’asservissement respiratoire pour protéger le cœur des irradiations. »

Cette émission a été préparée en partenariat avec l’Institut de Cancérologie de Bourgogne.