Mars Bleu : le dépistage pour prévenir le cancer colorectal

Les chiffres se suffisent à eux-même : 47.000 nouveaux patients et 17.000 décès par an en France. « Le cancer colorectal est un cancer grave qui a bénéficié de pas mal d’innovations au cours des deux dernières décennies », explique le professeur Sylvain Manfredi, hépato-gastroentérologue au CHU Dijon Bourgogne.  Si ce cancer est la deuxième cause de décès par cancer par an, détecté à un stade précoce, il se guérit dans neuf cas sur dix.

Mars Bleu permet de sensibiliser la population aux enjeux du dépistage du cancer colorectal. (Crédit : ON HEALTH)

Des données encourageantes qui démontrent tout l’enjeu du dépistage encore trop faible comme le confie : « On estime que si la participation de la population en France atteignait 65 % on pourrait éviter 6.600 décès et presque 6.000 nouveaux cas par an. » Actuellement, le taux de participation au niveau national n’atteint pas encore les 35 %.

Cancer colorectal : taux de survie en hausse depuis depuis 30 ans

« Les innovations thérapeutiques ont tout de même permis d’augmenter la survie moyenne des patients de six mois au début des années 1990 à actuellement quatre, voire cinq ans, notamment dans le cas des cancers métastatiques », tient à souligner le professeur Sylvain Manfredi. En effet, alors que le dépistage est aujourd’hui proposé tous les deux ans aux hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans, soit quelque 20 millions de personnes en France, en son absence, le cancer colorectal est très peu symptomatique et ne pourra être diagnostiqué que sur des coloscopies à des stades très avancés.

Chaque année, le mois de mars est dédié à la prévention quant au cancer colorectal. Appelé Mars Bleu, l’opération est pilotée par le ministère de la Santé et l’Institut national du cancer et consiste à sensibiliser les populations sur les enjeux de santé publique que représente ce cancer et sur les campagnes de dépistage non-invasif.

Antonin Tabard