Paralysie cérébrale : De nouvelles thérapies pour les enfants

Officiellement lancée le 24 mai dernier par le ministère du Travail, de la Santé et de la Prévention, dans le cadre du dispositif article 51, l’expérimentation TEAM&Co (Thérapie pour l’enfant basée sur l’apprentissage monteur et centrée sur les objectifs) verra finalement ses stages de rééducation intensive pris en charge par l’Assurance maladie. Alors que les premiers stages débuteront à l’automne, l’expérimentation a déjà obtenu un financement de 10,8 millions d’euros.

À l’heure actuelle, entre 10.000 et 15.000 enfants souffriraient d’une paralysie cérébrale, en France. (Crédit : Fondation Paralysie Cérébrale France)

« Cette expérimentation, d’une durée de quatre années, a désormais vocation à stabiliser les conditions d’accès aux thérapies motrices intensives recommandées par la Haute autorité de santé pour tous les enfants français avec une paralysie cérébrale. Cette expérimentation va donner accès aux thérapies à 600 enfants. Il s’agit d’une opportunité historique pour les personnes avec paralysie cérébrale », réagit Jacky Vagnoni, président de la Fédération Paralysie Cérébrale France.

Une innovation thérapeutique pour les enfants souffrant d’une paralysie cérébrale

Basé sur les thérapies motrices intensives, le projet TEAM&Co permettra le déploiement d’une soixantaine de stages de rééducation intensive sur quatre ans, incluant 600 enfants de deux à 17 ans. À la fois ludiques et fonctionnelles, ces thérapies visent à améliorer les capacités motrices et donc l’autonomie d’un enfant. Elles seront proposées dans le cadre de stages de deux semaines, qui ont prouvé leur efficacité dans des essais contrôlés randomisés internationaux mais aussi au sein du projet Européen, et sont déjà proposées en France pour quelques enfants mais essentiellement dans un cadre de recherche.

Si trois régions portent le projet (Rhône-Alpes, Bretagne et Pays de la Loire), l’Occitanie, la Champagne-Ardenne et l’île de la Réunion y sont aussi associées. Objectif ? Évaluer la pertinence des modèles économiques et organisationnels pour envisager une généralisation au bénéfice des 10 à 15.000 enfants et adolescents potentiellement concernés en France. « Une avancée majeure pour les enfants vivant avec une paralysie cérébrale dès leur plus jeune âge, et une étape cruciale vers une meilleure qualité de vie grâce à des méthodes de rééducation-réadaptation accessibles et efficaces », soulignent les porteurs de projet.

Antonin Tabard