SRS Annual Meeting 2025
Le SRS Annual Meeting 2025 s’impose comme un événement incontournable dans le domaine de la chirurgie robotique internationale !
Organisé par la Society of Robotic Surgery, ce congrès réunira à Strasbourg les plus grands experts, chirurgiens, ingénieurs, chercheurs et industriels du secteur.
Objectif : explorer les innovations technologiques de pointe en robotique chirurgicale, téléchirurgie, intelligence artificielle et réalité augmentée, dans une dynamique de partage et de formation internationale.
Deux temps forts à ne pas manquer :
🔹 Des sessions plénières et conférences internationales (Palais des Congrès) avec les leaders mondiaux du domaine, pour débattre des enjeux, percées technologiques et nouvelles plateformes robotiques.
🔹 Des ateliers pratiques et démonstrations en direct (IRCAD) sur les dernières avancées en chirurgie assistée par robot, chirurgie mini-invasive et endovasculaire.
Le tout au cœur de Strasbourg, capitale mondiale de la chirurgie robotique, dans un cadre collaboratif et inspirant.
Que vous soyez chirurgien, chercheur, industriel ou acteur institutionnel, ce congrès est l’opportunité parfaite pour :
✅ se former aux outils de demain
✅ découvrir les tendances clés du secteur
✅ élargir votre réseau à l’international

Chirurgie robot-assistée : Intuitive continue d’innover avec da Vinci 5
Intuitive vient d'annoncer une nouvelle avancée pour son système chirurgical da Vinci 5. La cinquième génération de systèmes da Vinci a en effet obtenu le marquage CE pour une utilisation chez l’adulte et l’enfant en Europe. Grâce à cette autorisation, le système chirurgical robot-assisté pourra être utilisé sur des interventions endoscopiques mini-invasives, couvrant l’ensemble des procédures chirurgicales abdomino-pelviennes, y compris les interventions urologiques, gynécologiques, les chirurgies laparoscopiques générales et les interventions chirurgicales thoracoscopiques.

« Chez Intuitive, nous nous engageons à proposer aux systèmes de santé européens – et du monde entier – des innovations pertinentes, pensées pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, rappelle Dave Rosa, CEO d’Intuitive. Après plus de dix années de développement rigoureux, da Vinci 5 est notre plateforme la plus avancée et la plus complète : elle a été conçue pour améliorer les résultats cliniques, renforcer l’efficience et fournir des données exploitables pour l’avenir des soins mini-invasifs. »
Da Vinci 5 : Plus de 150 améliorations apportées par Intuitive
Pour ses 30 ans d'existence dans le développement de technologies de chirurgie robot-assistée, l'entreprise pionnière dans le domaine s'apprête ainsi à mettre sur le marché ce nouveau système chirurgical robot-assisté multiport plus avancé et plus complet que ses prédécesseurs. S’appuyant sur l’architecture hautement performante du système da Vinci Xi, le da Vinci 5 intègre plus de 150 améliorations. Il permettra notamment d'offrir une sensorialité du geste chirurgical renforcée, au service de meilleurs résultats pour les patients, ainsi qu'une efficience opérationnelle en renforçant l’autonomie du chirurgien.
« Nous sommes convaincus que l’efficience et les données générées par le da Vinci 5 transformeront la chirurgie et contribueront à relever les défis majeurs auxquels font face les systèmes de santé à travers l’Europe, déclare Dirk Barten, senior vice-president et directeur général Europe d’Intuitive. C’est une avancée majeure pour les chirurgiens et les équipes soignantes en Europe qui pourront désormais bénéficier de l’ensemble de la gamme de systèmes da Vinci, y compris le da Vinci 5, leur offrant ainsi plus de choix, de flexibilité, et, in fine, une amélioration des soins pour un plus grand nombre de patients à travers le continent. »
Antonin Tabard
Cellaven va mettre Nestor sur le marché d'ici l'été
Après plus de quatre années de recherche et développement et une levée d'amorçage majeure en 2024, Cellaven devrait mettre Nestor sur le marché d'ici l'été... une success story pour la société née dans un laboratoire en pleine pandémie : « J'ai eu l'idée, pendant le Covid, d'une petite machine, pas trop chère, qui pourrait m'aider dans mon travail de chercheur au quotidien, et de fil en aiguille, cette petite machine est devenue Nestor », confie Julien Maruotti, co-fondateur et CEO de Cellaven.

Derrière ce nom qui n'est pas sans rappeler le fameux majordome du Capitaine Haddock au château de Moulinsart, dans Tintin, cette innovation technologique a pour objectif de libérer les scientifiques des corvées liées à la culture cellulaire in vitro. Après une preuve de concept sur fonds propres, Cellaven a été créée en en 2022, grâce au soutien de différents acteurs, comme la Région Bourgogne-Franche-Comté, ou encore Bpifrance. L'entreprise a, par ailleurs, bénéficié, en effet de levier non-dilutif, de financements du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, de Bpifrance ainsi que de la Caisse d’Épargne Bourgogne Franche-Comté.
La Caisse d'Épargne Bourgogne Franche-Comté partenaire de l'innovation santé
« Dans notre parcours de financement, la Caisse d'Épargne est un partenaire-clé, puisque le prêt qu'on a pu faire avec eux nous a débloqué tous les outils d'accompagnement que la Région met à disposition des entrepreneurs », souligne Julien Maruotti. « C'est notre capacité à travailler en équipe pour identifier les leviers qui nous permettent d'être complémentaire aux autres dispositifs », complète Thomas Dupont, chargé d'affaires Innovations.
https://youtu.be/cszml8TK_5E
Au sein de la Caisse d'Épargne Bourgogne Franche-Comté, il a travaillé en binôme avec Emmanuelle Labreuche, chargée d'affaires au Pôle Experts Santé, pour accompagner au plus près du terrain Cellaven, dans son développement. « La Bourgogne-Franche-Comté est une région très dynamique sur le secteur de la santé. C'est pour ça qu'il y a trois ans, la Caisse d'Épargne Bourgogne Franche-Comté a choisi de créer un pôle santé. Cela nous permet de bien connaître les enjeux, de bien les comprendre et d'accompagner au mieux nos clients, détaille-t-elle. On échange beaucoup entre nous, ce qui crée une vraie relation de partenaires avec le dirigeant. »
Ce reportage a été réalisé en partenariat avec la Caisse d'Épargne Bourgogne Franche-Comté.
L'AP-HP automatise ses activités de biologie médicale
Le directeur général de l'AP-HP Nicolas Revel vient d'inauguré la toute nouvelle chaîne robotisée de biologie de l'hôpital européen Georges-Pompidou - HEGP. En effet, en novembre dernier, le laboratoire de biologie médicale de l’établissement de santé du 15e arrondissement parisien avait été entièrement rénové et modernisé, s'inscrivant ainsi dans une nouvelle ère, toujours au service du patient.

« Cette nouvelle plateforme intègre, autour d'une même chaîne, robotique, l'ensemble des étapes qui sont nécessaires à la production des résultats des analyses biologiques. Dès la réception du prélèvement, la robotique prend en charge les étapes pré-analytiques, ensuite les étapes analytiques et enfin les étapes post-analytiques. Donc une gestion optimisée du circuit des prélèvements avec la traçabilité informatique des tubes, la sécurisation du circuit du prélèvement et un délai optimal du rendu des résultats au médecin prescripteur », explique le Professeur Marie-Anne Loriot, cheffe du service de biochimie de l'HEGP.
Une innovation technologique et organisationnelle au service des patients de l'AP-HP
Cette nouvelle chaîne robotisée, représentant un investissement global de 3,5 millions d'euros, permet d’améliorer la traçabilité des tubes et la prise en charge des patients en garantissant des délais de rendus de résultats optimisés. Le nouvel environnement de travail s’accompagne d’une amélioration de la qualité de vie au travail, avec un convoyeur de tubes silencieux, mais aussi du matériel moderne et un pilotage informatique de la chaîne, ou encore des espaces de travail optimisés. La création d’une bio-banque automatisée constituera une étape importante pour pouvoir se concentrer sur des tâches plus valorisantes, ainsi que pour la conservation et pour l’élimination automatique des échantillons congelés.

« Nous allons avoir, dans quelques mois, la mise en service d'un système d'acheminement direct tubes à tubes de prélèvement qui viendront directement des unités de soins », annonce enfin le Professeur Marie-Anne Loriot.
Antonin Tabard
Le futur de la chirurgie se dessine à Chalon-sur-Saône
Jeudi 21 novembre, élus et institutionnels se sont retrouvés au centre hospitalier William Morey, à Chalon-sur-Saône, pour inaugurer le tout nouveau robot chirurgical développé par Da Vinci. Une acquisition qui s'inscrit dans une démarche d'innovation plus vaste, impulsée depuis plus de 15 ans au sein de l'établissement.

« Chalon-sur-Saône innove depuis plus de 15 ans sur les différentes technologies en matière d'innovation, souligne Stéphane Kirche, directeur des technologies de la santé, de l'innovation et de l'ingénierie clinique du territoire. Le bloc de demain, c'est un bloc qui, à la fois, doit être maîtrisé, interopérable et performant, et ça passe nécessairement par l'acquisition de nouvelles technologies, pour accompagner la pratique chirurgicale, mais aussi permettre à l'établissement d'être attractif dans la durée. »
Un nouveau robot chirurgical au CH de Chalon-sur-Saône
Depuis près de quatre ans, déjà, le centre hospitalier William Morey est équipé du système de bras robotisé à visée d'assistance chirurgicale, Mako, développé par Stryker : « Ça a vraiment changé notre manière de travailler, témoigne le Docteur Adrien Bevand, chirurgien orthopédiste. C'est une révolution dans le sens où on peut maintenant faire une chirurgie sur mesure, adaptée aux patients, à tous les moments de la prise en charge. »
Face à ces évolutions et pour rester attractif vis à vis des nouveaux médecins, tout en proposant les meilleures prises en charge aux patients, le Centre hospitalier William Morey a investi près de deux millions d'euros, avec le soutien du département de Saône-et-Loire, dans le tout dernier robot chirurgical développé par Da Vinci. Pour le Docteur Nicolas Koutlidis, urologue, cette innovation remplacera à terme, à Chalon-sur-Saône, l'ensemble de la chirurgie cœlioscopique, qui était déjà une chirurgie mini-invasive. « Elle a l'avantage d'offrir une vision en trois dimensions, ainsi qu'une vision en zoom, qui permettra d'avoir une dissection beaucoup plus précise. Pour l'avoir déjà utilisée, on a l'impression qu'il y a une récupération beaucoup plus précoce en post-opératoire. »
Antonin Tabard
CHU de Besançon : Des biopsies cérébrales sous assistance robotisée
Le CHU de Besançon vient d'acquérir, grâce aux fonds européens, une nouvelle plateforme de guidage robotisée développée par le spécialiste des technologies médicales, Medtronic. Cet investissement de 185.000 euros permet ainsi aux neurochirurgiens de l'établissement bisontin de sécuriser davantage encore les biopsies cérébrales. Peu encombrante et très maniable, cette innovation permet en effet de réduire le temps opératoire, et de gagner en sécurité comme en précision, ouvrant de nouvelles perspectives opératoires pour certains patients parfois inopérables auparavant.

Alors que chaque année, l'établissement de santé estime que 50 à 60 biopsies cérébrales sont réalisées, la première biopsie robotique neurochirurgicale a été réalisée au CHU de Besançon le 12 septembre par le Docteur Noor Hamdan, neurochirurgien au sein du service de neurochirurgie et de chirurgie de la douleur et du rachis du CHU de Besançon.
La robotique se met au service des biopsies cérébrales
« La biopsie cérébrale est réalisée le plus souvent à visée diagnostique, en cas de suspicion de tumeur cérébrale, mais elle peut également être réalisée à visée curative, dans le cadre d’une ponction d’abcès profond », explique le CHU de Besançon.
Grâce à cette nouvelle technologie, le chirurgien peut, après avoir transmis à la plateforme de guidage robotisée les images préopératoires du patient, déterminer la trajectoire optimale que devra parcourir l’aiguille de biopsie. Pour cela, un guide de trajectoire est posé sur le crâne et assure l’accès à travers un petit trou pratiqué par méchage. Le bras du robot se positionne ainsi automatiquement selon les paramétrages définis par le neurochirurgien. Couplé à un système de navigation informatisée, ce bras garantit une précision de l’ordre de 0,2 à 0,5 millimètres. La navigation permet, quant à elle, d’orienter l’aiguille et de confirmer la localisation de la biopsie de manière extrêmement précise, rendant possibles des biopsies dans toutes les localisations cérébrales, même les plus profondes. Un module de surveillance continue contrôle en temps réel l’alignement de la trajectoire tout au long de la procédure, afin de pouvoir alerter le neurochirurgien en cas de désalignement.
Antonin Tabard
Les Rendez-vous de l'été : L'innovation au CHU Dijon Bourgogne
Deuxième épisode de vos rendez-vous de l’été, ON HEALTH s’intéresse au CHU Dijon Bourgogne. Retour en images sur les dernières innovations qui font de cet établissement l’une des références en France.
CES 2024 : SquareMind dévoile le dermatoscope du futur
Après avoir annoncé en novembre dernier avoir mis au point une solution digitale innovante alliant robotique et intelligence artificielle, la start-up parisienne SquareMind a profité de sa présence au Consumer Electronics Show pour dévoiler en avant-première son dermatoscope du futur.

Au milieu des allées du CES 2024, à Las Vegas, le bras articulé d'un robot en mouvement attire les visiteurs. Au cœur du pavillon France, dans l'allée dédiée à la région Île-de-France, SquareMind présentait sa toute dernière innovation technologique : « Cette solution de rupture, qui permet pour la première fois de numériser l'intégralité de la peau d'un patient en haute résolution, est dévoilée en avant-première sur le CES et sera disponible sur le marché cette année », souligne Ali Khachlouf, co-fondateur et CEO de SquareMind.
SquareMind automatise la dermoscopie
D'après le co-fondateur de SquareMind, cette technologie permettrait ainsi de générer en quelques minutes une véritable cartographie de la peau du patient, donnant aux dermatologues la possibilité de zoomer, dézoomer et examiner les images prises. « Nous avons également bâti un premier outil d'intelligence artificielle pour mettre en évidence les changements entre deux visites », dévoile-t-il. Objectif ? Aider les professionnels de santé à améliorer la qualité du soin qu'ils proposent aux patients et optimiser leur temps médical.
« Le dermatoscope, inventé il y a 30 ans, reste la dernière innovation de rupture dans le domaine du dépistage des cancers de la peau. Notre solution permettra de faciliter le suivi des patients, de rendre beaucoup plus accessible le dépistage précoce, tout en digitalisant la pratique », explique Ali Khachlouf. Pour rendre leur dispositif plus performant, SquareMind a aussi développé une application web permettant au dermatologue de revoir la surface cutanée et de stocker les images de façon automatisée, ainsi qu'un logiciel d'assistance au médecin pour faciliter l'analyse des images et mettre en évidence les lésions nouvelles et changées entre deux visites. « Notre solution a été réalisée en travaillant main dans la main avec des médecins de renom en France, en Europe et aux États-Unis. Leur retour d'expérience continue à jouer un rôle crucial dans la conception de la solution qui est développée pour des professionnels de santé », précise Tanguy Serrat, co-fondateur et CTO de SquareMind.
Antonin Tabard
15' Chrono : Retour sur le CES 2024
Pour ce deuxième numéro de votre chronique dédiée au numérique en santé, notre expert e-santé Rémy Teston revient sur le Consumer Electronics Show, qui s'est déroulé du 9 au 12 janvier à Las Vegas et où nous avons rencontré Rodolphe Hasselvander, fondateur et COO de Blue Frog Robotics, et son robot Buddy. 15' Chrono spécial CES 2024, c'est parti !

Rendez-vous incontournable de la tech mondiale, le Consumer Electronics Show ouvre chaque année le bal des salons professionnels, se déroulant la deuxième semaine de janvier à Las Vegas. Cette nouvelle édition a été significative un plus d'un titre dans le domaine de la santé. Après deux ans d'absence, le digital Health Summit a fait son grand retour, avec son lot de conférences et de débats autour de l'innovation et du numérique en santé. Si la Corée du Sud était de loin la plus importante délégation étrangère, avec plus de 500 start-up présentent et une grande activité dans le domaine de la santé, la France n'avait pas de quoi bouder son plaisir, avec quelque 200 start-up dont plus d'un quart provenant de la HealthTech.
De belles innovations à découvrir au CES 2024
Parmi les grands acteurs français présents, Dassault Systèmes, Abbott et Resmed, ou encore Withings qui dévoilait cette année BeamO, un dispositif de check-up clinique multiscope plus petit qu'un smartphone capable de délivrer en moins d'une minute un check-up complet de la santé de son utilisateur. Côté start-up de la FrenchTech, le pavillon France de Business France a aussi mis en avant un certain nombre d'innovations santé, notamment tournées autour du handicap, à l'image de Pulse Audition, lauréate d'un concours de pitch consacré à la HealthTech pour ses lunettes auditives dotées d'une IA capable de rehausser le son de la parole dans un environnement bruyant pour venir remplacer les appareils auditifs. Quatre autres start-up étaient quant-à-elles consacrées au traitement de la dyslexie, à l'image d'Abeye avec son écran intégrant la technologie déjà présente dans ses lunettes Lexilens, Lili for life et sa lampe stroboscopique pour atténuer les effets de la dyslexie, ou encore myDys et Glaaster venues proposer des solutions personnalisées intégrant de l'intelligence artificielle pour faciliter la scolarité des enfants atteints.
Comme chaque année, les objets connectés de santé étaient omniprésents et l'intelligence artificielle a été traitée sous tous les angles, du diagnostic au suivi des patients, en passant par le traitement des données de santé, sujet aussi important cette année, notamment sur la partie web 3.0. Enfin, côté santé animale, les innovations n'ont pas manqué dans le secteur de la PetTech, mais aussi pour les animaux d'élevage, une grande première cette année.
Buddy, le robot humanoïde émotionnel
La région Bourgogne-Franche-Comté avait monté une délégation d'une vingtaine de start-up, avec notamment quatre entreprises du secteur de la santé. L'occasion de rencontrer Blue Frog Robotics et son robot Buddy. Rodolphe Hasselvander est revenu sur la genèse de ce projet et le potentiel de développement de ce robot humanoïde émotionnel. « Cette année, on va vraiment être à fond sur le développement de tout ce qui va tourner autour de la santé et du vieillissement, confie-t-il. On est en train d'intégrer dans Buddy les capacités de faire du suivi de santé à domicile, de façon très simple, avec un petit Device très facile à utiliser, connecté à Buddy qui sera capable d'expliquer aux utilisateurs comment prendre leur température, leur tension ou encore leur rythme cardiaque. »
e-santé : 5 tendances à suivre en 2024
En cette fin d'année, l'heure est à la projection sur l'année 2024 et les principaux impacts technologiques dans le monde de la santé. Découvrez cinq tendances à suivre l'année prochaine dans le numérique santé.

IA, IA et… toujours plus d'IA
2023 a été l'année de l'émergence des IA génératives et de la découverte du potentiel de cette technologie. 2024 sera l'année de la confirmation avec la création de véritables usages, notamment en santé.
De nombreux acteurs de santé ont déjà mené des expérimentations autour de cette technologie, que cela soit au niveau de la rédaction de contenus scientifiques, de la création de contenus de formations (génération automatique de cas cliniques, par exemple) ou de l'accès à l'information.
À titre d'exemple, certains industriels déploient des solutions d'IA génératives internalisées en boucle fermée pour permettre aux équipes d'accéder rapidement aux bases de données de l'entreprise.
Au-delà des IA génératives, l'utilisation de l'intelligence artificielle s'est accélérée dans le domaine de la santé sur différents leviers. Elle est aujourd'hui omniprésente au sein des équipes de R&D dans les instituts de recherche ou au sein des industriels de santé pour accélérer la découverte de nouvelles molécules (drug design, essais in silico…), ou optimiser les essais cliniques.
Au niveau de la pratique médicale, on observe le déploiement de nombreuses solutions pour aider dans l'orientation diagnostic du patient (systèmes d'aide à la décision), l'analyse et l'interprétation des données patients, la réduction des erreurs médicales (plateformes de médication intelligence), simplifier l'accès aux actualités scientifiques ou accompagner la prise en charge et le suivi du patient (télésurveillance, objets connectés intelligents).
Aujourd'hui, les radiologues se sont rapidement emparés de ces technologies, en créant notamment un consortium DRIM France IA : meilleures performances diagnostic, détection précoce de maladie ou automatisation de tâches répétitives. Les autres spécialités vont progressivement intégrer cette technologie dans leur pratique notamment au bloc opératoire, dans les services d'urgence ou en anatomopathologie.
De nombreux autres usages vont se développer au niveau de l'anamnèse, de la gestion hospitalière, du virage ambulatoire ou du suivi des patients.
Accélération dans la formation au numérique des soignants
Un des principaux freins au développement du numérique santé est le manque de formation ou de connaissance des soignants sur les solutions ou services à disposition. C'est pourquoi l'acculturation et la formation des professionnels de santé est une des priorités de la feuille de route du numérique en santé 2023-2027.
Au niveau de la formation initiale, un retard va être comblé avec l'arrêté du 10 novembre 2022 qui rend la formation aux compétences numériques en santé obligatoire pour 12 formations médicales et paramédicales à compter de la rentrée universitaire 2024. Cela devrait permettre d'augmenter significativement les connaissances numériques des jeunes praticiens.
Reste le sujet de la formation continue qui doit encore accélérer pour développer les compétences des soignants. En 2024, des programmes en région via les GRADeS (Groupement Régional d'Appui au Développement de la e-Santé) sous forme d'ateliers ou modules de formation vont être déployés.
D'autres solutions, actuellement en expérimentation, comme la plateforme Pix+ Professionnels de santé doit permettre aux soignants d'évaluer, de développer, et certifier leurs compétences numériques. Au total, cinq grands domaines sont abordés dans ce module pour maîtriser les compétences numériques essentielles aux métiers de la santé : données de santé, cybersécurité, communication en santé, outils numériques en santé (DMP, Mon espace santé, ordonnance numérique…) et télésanté.
Vers un phénomène de concentration
Au cours de l'année 2023, les redressements judiciaires et fin de vie de start-up se sont multipliés dans la French Tech, notamment en raison de la crise des financements et l'absence de véritables modèles économiques pérennes. Le secteur de la santé n'a pas échappé pas à cette tendance.
Au-delà de ces aspects économiques, le cadre réglementaire et juridique n'est pas propice à l'accès au marché et au développement de toutes ces solutions pour la plupart prometteuses. Un entrepreneur passe une grande partie de son temps à répondre aux exigences réglementaires plutôt qu'à développer ses solutions, son business et créer des usages.
Ces difficultés pour les entrepreneurs à pérenniser leurs solutions entrainent un phénomène de concentration avec des fusions ou rachats d'acteurs du numérique santé. À titre d'exemple, des acteurs comme Cegedim Santé ou Docaposte ont multiplié les acquisitions pour renforcer leurs positions.
Autre phénomène lié, l'essor de super apps qui simplifient les usages pour les professionnels de santé ou les patients mais qui contribuent à faire disparaître tout un écosystème de solutions. Le meilleur exemple reste Doctolib qui étend de plus en plus sa toile avec une offre complète pour les médecins (secrétariat médical, téléconsultation, gestion de cabinet, messageries sécurisées…). Un acteur comme Résilience devrait devenir rapidement une super app pour accompagner les patients en oncologie.
Des phénomènes qui vont se poursuivre voire s'accélérer en 2024.
Essor du marché des bagues connectées et des montres connectées de plus en plus santé
Nous avons vu dans un article précédent que le marché des wearables est en pleine expansion, au service de la prévention et du suivi patient. Au sein de ce marché, le segment des bagues intelligentes est en plein essor avec le lancement de nouvelles bagues connectées pour le suivi de sa santé.
Ces bagues intelligentes permettent notamment une détection précoce des maladies, une gestion du sommeil, le suivi d’activité, la surveillance de sa santé cardiovasculaire ou la mesure du stress.
L'arrivée en 2024 de nouvelles bagues connectées par des grands acteurs du numérique (Galaxy Ring par Samsung ou le projet d'Apple Ring) va développer les usages et favoriser la croissance de ce marché.
En parallèle, le marché des montres connectées continue de croître porté notamment par l'Apple Watch. Depuis son lancement, l'Apple Watch intègre de nombreuses fonctionnalités pour le suivi et la gestion de sa santé : activité physique, rythme cardiaque, cycle menstruel, sommeil… Aujourd'hui, elle intègre près de 17 paramètres de suivi de sa santé. D'autres fonctionnalités sont annoncées autour des maladies respiratoires, de la détection au suivi.
De nouvelles montres connectées à l'initiatives de grands acteurs de la tech comme la Pixel Watch 2 de Google ou la Watch GT de Huawei font une part belle au suivi de santé et de son bien-être : suivi activité et du sommeil, fréquence cardiaque, température cutanée ou signes de stress.
L'enjeu de la sobriété numérique
En mai dernier, le gouvernement a dévoilé sa feuille de route « Planification écologique du système de santé » qui dresse le constat de l'impact important du secteur de la santé dans l'empreinte carbone nationale et liste les domaines d'action. Parmi les champs d'action, l'impact énergétique du numérique fait partie des priorités. En effet, dans le secteur de la santé, le numérique pollue de plus en plus chaque année (+6% par an) et représente aujourd’hui 2% de la consommation énergétique de toute la France.
L'impact environnemental des solutions numériques santé deviendra une priorité en 2024 et plusieurs engagementssont actés par le gouvernement :
- Promouvoir l'achat des équipements et matériels numériques issus de l'économie circulaire ;
- Favoriser l'achat de dispositifs éco-conçus ;
- Lutter contre l'« obésiciel » et promouvoir la désinstallation des services inutilisés et le nettoyage des serveurs et des ordinateurs afin d'éviter l'accumulation de déchets numériques qui consomment de l'énergie ;
- Promouvoir les démarches d'écoconception et favoriser l'élaboration de logiciels moins énergivores ;
- Calculer et contrôler les impacts environnementaux des services numériques en santé (services de calcul d'éco-scores des solutions) ;
- Lutter contre l'obsolescence en proposant de ne pas renouveler le matériel toujours fonctionnel ;
- Promouvoir les actions permettant de maîtriser la consommation énergétique des data-centers et de certains matériels médicaux ;
- Mesurer et maîtriser les volumes des données échangées (toutes les données personnelles ne sont peut-être pas pertinentes dans le cadre d'études cliniques ou populationnelles) ;
- Évaluer le bénéfice santé réel d'un dispositif numérique innovant avant de le mettre en place, en comparaison du risque environnemental qu'il représente et des éventuels effets rebonds.
Évidemment, il existe beaucoup d'autres tendances mais difficile de toutes les citer. On peut toutefois identifier des sujets autour de la télésanté, des thérapies numériques, de la detox digital au service de la santé mentale, l'émergence de robots humanoïdes au service de la silver économie ou l'essor des neuroprothèses. À suivre en 2024 !
Rémy Teston
Consultant digital / Expert e-santé – Buzz E-santé









