Callyope lève des fonds pour réinventer le suivi des troubles mentaux

« Je suis heureux d’annoncer que Callyope a bouclé un tour de table de 2,2 millions d’euros pour construire la première solution de surveillance à distance des patients basée sur des biomarqueurs numériques en santé mentale », a publié ce mercredi 22 novembre Martin Denais, co-fondateur de Callyope. Ce tour de table a été mené par 360 Capital et Bpifrance à travers son fonds Digital Venture, avec la participation de No Label Ventures et des business Angels, détaille la start-up française actuellement hébergée à Station F, à Paris.

Callyope mise sur la voix et l’IA

Alors qu’une personne sur cinq souffre de troubles de la santé mentale sur le territoire européen, la psychiatrie est un problème majeur de santé publique. Face à ce constat, la start-up de la deeptech a souhaité agir en améliorant la qualité des soins en raccourcissant le temps nécessaire pour trouver le bon traitement, mais aussi en ajustant le traitement au besoin et en évitant les rechutes. En effet, à l’heure actuelle, souligne Callyope, un patient sur deux est réhospitalisé dans les 12 mois, les troubles bipolaires sont diagnostiqués en moyenne dix ans après l’apparition des premiers symptômes et certains patients ont besoin de plus de deux ans pour trouver le bon traitement antidépresseur.

La start-up Callyope vient de boucler sa première levée de fonds pour développer sa solution de surveillance à distance des patients atteints de troubles mentaux. (Crédit : Callyope)

La start-up a ainsi mis au point une technologie basée sur la voix et l’intelligence artificielle qui analyse la parole du patient recueillie après un test vocal d’une minute réalisé sur smartphone. L’objectif est de prédire les scores cliniques psychiatriques pour évaluer la fatigue et estimer les déficits cognitif. Cette innovation technologique permettra aux psychiatres de fournir des soins personnalisés, grâce à une surveillance à distance des patients.

Antonin Tabard