Choc anaphylactique : comment s’en prémunir ?

L’acteur français Michel Blanc est décédé vendredi 4 octobre des suites d’un choc anaphylactique, selon son entourage. Une réaction allergique rare mais violente à un aliment, à du venin de guêpe, d’abeille ou de frelon, ou encore, dans son cas, à une solution médicamenteuse, qui peut entraîner la mort en quelques minutes.

La société dijonnaise Crossject développe actuellement sa solution Zeneo Adrénaline, pour le traitement des chocs anaphylactiques. (Crédit : Crossject)

« L’incidence de l’allergie est relativement faible, explique le Docteur Yann Coignet, médecin réanimateur à l’Hôpital Privé Dijon Bourgogne. On estime que c’est 50 à 100 cas d’allergie massive par million d’habitants en Europe, avec une létalité inférieure à 5 %. » L’Inserm définit le choc anaphylactique comme « la forme la plus sévère de l’anaphylaxie », qui, elle-même, est « la manifestation la plus sévère et la plus dangereuse de l’allergie ».

Choc anaphylactique : prévention et prise en charge

Toutefois, Yann Coignet l’affirme : « l’allergie est grave, il faut alerter quand on a une allergie. » Une allergie peut-elle être prévenue ? « Dans la vie de tous les jours, l’exposition aux allergènes peut être multiple. L’allergène principal est bien souvent l’allergène alimentaire. Vous avez également les allergènes médicamenteux, comme certains antibiotiques, tous les produits à base de latex, ou encore certains produits de contraste. Souvent les allergènes ne créent pas forcément de réactions anaphylactiques très sévères et un traitement par antihistaminique et par cortisone peuvent être utilisé pour limiter les effets d’une allergie. L’éviction de l’allergène reste majeure », détaille-t-il.

En cas de choc anaphylactique, l’injection d’adrénaline permettra de resserrer les vaisseaux sanguins dilatés par la libération d’histamine. Une réaction d’urgence qui permettra de maintenir la victime en vie, le temps que les secours arrivent.  En effet, une personne qui se sait allergique peut s’être vue prescrit une solution d’adrénaline injectable sous forme de stylo injecteur. « Pour répondre à cet enjeu de santé publique, Crossject a développé un système d’administration de médicament sans aiguille, adapté aux situations de crise d’urgence en amont de l’hôpital, comme les crises d’allergie », rappelle Patrick Alexandre, fondateur et président de Crossject. Une technologie très facile à comprendre et beaucoup plus efficace et sécurisée qu’un stylo injecteur, avec une injection réalisée entièrement en moins d’un dixième de secondes, contre quelques secondes actuellement avec les solutions conventionnelles.

Antonin Tabard