Concours d’innovation 2023 : la région bien représentée

Le gouvernement a annoncé, mardi 4 juillet, les 237 lauréats du concours d’innovation 2022-2023, tous secteurs confondus. Sous le signe de l’accélération pour affermir l’indépendance de la France, le Gouvernement a félicité et mis en lumière les 237 lauréats de cette édition, tous volets confondus. « Le Gouvernement s’est donné pour priorité de faire de la France un pays leader en matière de création d’entreprises innovantes, s’appuyant en particulier sur les dernières avancées de la recherche française. Face aux grands défis sanitaires, écologiques et démographiques, il est plus que jamais nécessaire de repousser encore les frontières scientifiques pour trouver des solutions et assurer à nos concitoyens l’accès aux très hautes technologies », observe la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau.

Sept projets de Bourgogne-Franche-Comté ont terminé lauréats du Concours d’innovation 2022-2023. (Crédit : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)

Que ce soit parmi les lauréats i-PhD, i-Lab ou encore i-Nov, la région Bourgogne-Franche-Comté est de nouveau bien représentée avec, cette année, sept lauréats, dont quatre dans les secteurs de la MedTech et de la HealthTech. « Ces résultats aux concours d’innovation i-PhD et i-Lab sont le fruit, bien évidemment du travail concerté de tous les acteurs de l’écosystème, et incarne l’excellence de nos chercheurs et chercheuses, ainsi que la qualité des dispositifs de valorisation des résultats de la recherche publique à disposition des start-uppeurs. La région Bourgogne-Franche-Comté est très fière de cette réussite et heureuse d’y avoir contribué », reconnaît Laëtitia Martinez, vice-présidente de la région en charge, notamment, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Materis Clinical, lauréat i-PhD

Accompagné par la SATT Sayens et incubé chez Deca-BFC, Mathieu Gonçalves-Venturelli développe, au sein de Materis Clinical, une immunothérapie cellulaire du carcinome hépatocellulaire, troisième cause de décès par cancer dans le monde, par la création d’une banque de cellules tueuses ‘’prêtes à l’emploi’’ issues de sang de cordon. « Ces cellules tueuses sont génétiquement modifiées pour exprimer un gène ‘’suicide’’ qui permet de les détruire en cas d’induction d’effets secondaires lors de leur administration en situation allogénique. Cette approche innovante favorisera le développement industriel de ce type de thérapie afin de traiter un plus grand nombre de patients », détaillent les services de l’État. Ce projet placé sous la tutelle de l’inserm, de l’EFS et de l’UBFC fait partie des 50 lauréats du quatrième concours d’innovation d’i-PhD.

SON SAS, lauréat i-Lab

De son côté, Jérémy Paris fait partie des 79 lauréats du 25e concours d’innovation d’i-Lab pour son projet Magnéto. Développé par SON SAS, ce projet est une solution « clé en main » d’un réacteur catalytique permettant la récupération et la réutilisation des nanocatalyseurs métalliques. « Nos nanocatalyseurs, comparés aux catalyseurs classiques (Palladium sur charbon), utilisés en industrie ont montré une faible utilisation de métaux (0,1 % vs 10 % de Palladium), un rendement plus élevé (+ 40 %), une récupération des nanocatalyseurs grâce à un champ magnétique et une réutilisation des nanocatalyseurs (x 10 en cycles catalytiques) », explique Jérémy Paris.

Cohesives, lauréat de la neuvième vague i-Nov

Cohesives est une start-up côte-d’orienne dans la MedTech spécialisée dans le traitement des plaies. Depuis sa création, la société développe le premier véritable adhésif sur les tissus biologiques humides grâce à la technologie anCore. C’est pour ce projet qu’elle est lauréate de la neuvième vague i-Nov. « L’objectif est une simplification de la procédure et une division par deux des risques de complication. Ces produits commercialisés et fabriqués en France permettront un gain clinique et économique (baisse des dépenses de santé). Ce projet stratégique aux fortes retombées économiques pour Cohesives renforcera la souveraineté de la France dans la fabrication de dispositif médicaux », confie la start-up qui se voit accorder une aide de 466.924 euros pour subventionner son projet estimé à 1.037.612 euros.

Med’INN’Pharma, lauréat de la dixième vague i-Nov

Enfin, la start-up installée dans le Doubs et spécialisée dans la pharmacologie résolutive, Med’INN’Pharma est lauréate de la dixième vague i-Nov. Elle se voit ainsi accorder une aide de 1.580.084 euros, pour subventionner son projet Med’INN’Cell Factory évalué à 3.511.305 euros. « L’objectif du projet est de réinventer la thérapie cellulaire pour soigner les maladies dégénératives en utilisant la puissance des cellules humaines comme véritables usines pour la fabrication des thérapies de nouvelle génération. Dans ce cadre Med’INN’Pharma souhaite produire le premier lot clinique du candidat médicament Résolvix® pour son évaluation clinique dans la maladie rare et orpheline, la sclérodermie systémique », dévoile la start-up.

Antonin Tabard