La Fondation Vaincre Alzheimer soutient 12 nouveaux projets de recherche

Jeudi 8 février, la Fondation Vaincre Alzheimer a présenté les 12 nouveaux projets de recherche qu’elle a choisi de soutenir et d’accompagner pour une enveloppe totale d’un million d’euros en 2024. À l’occasion d’une cérémonie à l’Académie Nationale de Médecine, la Fondation a rappelé financer actuellement 36 projets. Objectif ? Accroître les connaissances sur la maladie d’Alzheimer et les autres maladies neurocognitives, tout en favorisant l’innovation, pour accélérer l’arrivée de nouveaux traitements.

La Fondation Vaincre Alzheimer a annoncé les 12 nouveaux projets de recherche soutenus en 2024. (Crédit : Vaincre Alzheimer)

« Cette année encore, nous avons choisi de financer, grâce à nos donateurs, des projets de recherche novateurs, tant sur le plan fondamental que sur le plan clinique, souligne la Fondation. Ces projets permettront d’approfondir notre connaissance sur les mécanismes de la maladie d’Alzheimer et de développer des approches thérapeutiques adaptées et personnalisées. »

Douze projet novateurs pour un jour vaincre Alzheimer

Ce soutien apporté par la Fondation Vaincre Alzheimer se matérialise sous plusieurs formes, comme dans le cadre de bourses doctorales, une subvention d’une durée de trois ans pour permettre à des chercheurs expérimentés de développer leurs projets, mais aussi pour financer la thèse de futurs jeunes chercheurs. Parmi les lauréats, le professeur Bertrand Bellier de Sorbonne Université cherche à concevoir des vaccins spécifiques pour cibler les protéines responsables des agrégats cérébraux toxiques. De son côté, le professeur Thi Mai Tran de l’Université de Lille et son équipes cherchent à étudier l’aphasie pogressive primaire, afin de mieux le comprendre, le diagnostiquer grâce à un test et le traiter.

Des subventions transfrontalière sont aussi remises. D’une durée de deux ans, elles visent à permettre de soutenir la recherche coopérative internationale. Parmi les lauréats, le professeur Eric Jouvent, du département de neurologie de l’Hôpital Laribroisière, à Paris, étudie, en collaboration avec l’équipe de recherche néérlandaise du docteur Anil Tuladhar, les liens entre le fonctionnement du système glymphatique et la sévérité des maladies des petits vaisseaux cérébraux à l’aide d’imagerie cérébrale avancée. Au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques de Paris et en collaboration avec l’équipe de recherche néérlandaise du professeur Martijn Brouwers, le professeur Séverine Sabia souhaite améliorer le diagnostic précoce des maladies neurocognitives telles que la maladie d’Alzheimer grâce à l’imagerie rétinienne.

Des subventions de recherche et de fin de thèse

D’autres subventions de recherche d’une durée de deux ans permettent de développer des projets de recherche innovants, tels que celui du docteur Demian Battaglia, de l’Institut de neurosciences des systèmes, à l’université d’Aix-Marseille, qui vise à améliorer la mémoire dans les premiers stades de la maladie d’Alzheimer grâce à des modèles expérimentaux virtuels. De son côté, le docteur Magalie Lecourtois, du Cancer and Brain Genomics de Rouen, cherche à mieux comprendre le rôle du gène ATP8B4 dans la physiopathologie de la maladie d’Alzheimer. Le docteur Anna Pepe, de l’Institut Pasteur, souhaite comprendre les mécanismes de propagation de la protéine Tau liés à la progression de la maladie d’Alzheimer. Enfin le docteur Raoul Khanna du CHRU de Tours veut identifier les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer dans les larmes.

Enfin, les subventions de fin de thèse permettent aux futurs jeunes chercheurs de finir leur projet de thèse, à l’image de Marcy Belloy, de l’Institut toulousain des maladies infectieuses et inflammatoires, qui cherche à comprendre comment la réponse immunitaire induite par le parasite Toxoplasma gondii influence la maladie d’Alzheimer. Au CNRS et à l’Institut Pasteur, Daniela Gaspar Santos étudie le rôle des récepteurs nicotiniques aux stades précoces de la maladie d’Alzheimer. De son côté, Gold Gommel, du laboratoire Icube de l’université de Strasbourg, évalue l’intérêt de la stimulation magnétique transcrânienne répétitive dans les fluctuations cognitives de la maladie à corps de Lewy. Enfin, toujours à l’université de Strasbourg, Iris Grgurina du laboratoire de neurosciences cognitives et adaptatives, cherche à comprendre l’influence du facteur de risque APOE4 sur l’interaction neurone-glie dans la maladie à corps de Lewy.

Antonin Tabard