L’Europe veut accélérer la recherche sur les cancers rares

La Fondation ARC pour la recherche sur le cancer vient d’annoncer s’être associée à quatre autres associations caritatives européenne pour accélérer la recherche sur les cancers rares – un cancer est dit rare lorsque son incidence est inférieure à six cas pour 100.000 habitants. Alors que ces pathologies, de par leur faible prévalence, n’ont que peu favorisé l’émergence de solutions thérapeutiques, cette association au niveau de l’Europe a donné naissance à un appel à projets d’envergure, Attract.

La Fondation ARC soutient, aux côtés de quatre autres associations caritatives européennes, quatre essais cliniques collaboratifs européens sur les cancers rares. (Crédit : Annabelle Avril / Fondation ARC)

« L’appel à projets Attract est le premier du genre et nous nous réjouissons d’avoir pu être moteur de la mobilisation des acteurs caritatifs européens. Cette union est clé pour trouver des solutions thérapeutiques aux cancers rares qui représentent 20 % des nouveaux cas de cancers », souligne le Professeur Fabien Calvo, président du Comité recherche clinique international de la Fondation ARC et du Comité d’expertise international d’Attract.

Quatre projets retenus pour mieux traiter les cancers rares

À travers cet appel à projets, la Fondation ARC (France), la KWF Dutch Cancer Society (Pays-Bas), l’Asociación Española contra el Càncer Fundación Científica (Espagne), l’Anticancer Fund (Belgique) et la Kom op tegen Kanker (Belgique) s’unissent pour soutenir quatre essais cliniques collaboratifs européens. Au total, plus de 21 millions d’euros sont engagés, dont plus de sept millions d’euros apportés par la Fondation ARC pour soutenir les équipes françaises engagées.

Parmi les quatre projets soutenus, FOSTER-CabOs est un essai clinique porté par le Docteur Nathalie Gaspar de l’Institut Gustave Roussy pour améliorer le traitement de l’ostéosarcome. De son côté, le Professeur Philippe Rousselot du Centre hospitalier de Versailles, porte le projet ALL-TARGET qui vise à évaluer l’efficacité de la médecine de précision pour les patients atteints de leucémie aiguë lymphoblastique à cellules T. Enfin, le Docteur Benoit Brethon de l’Hôpital Robert Debré est engagé sur Interfant-21, un nouveau protocole adapté aux nourrissons de moins d’un an atteints de leucémie aiguë lymphoblastique, et le Docteur Christophe Soler, de l’EFS, coordonne au niveau national le projet CARTALLEU qui vise à améliorer le traitement de la leucémie lymphoblastique aiguë de l’adulte en rechute ou réfractaire.

Antonin Tabard