Maladies psychiatriques vieillissantes : quels impacts sur les fonctions cognitives ?

Jeudi 13 juin, le réseau de santé Reseda organisait sa soirée thématique annuelle. Au programme, les maladies psychiatriques vieillissantes et leurs impacts sur les fonctions cognitives. Pour en débattre, le docteur Imad Sfeir, gériatre et président de Reseda en Bourgogne-Franche-Comté, avait invité les docteurs Eddy Ponavoy et Astrid Murat, tous deux psychiatres, ainsi que les docteurs Sophie Mohr et Mathilde Graber, neurologues. « Une soirée thématique à destination des professionnels de santé qui œuvrent dans le champs des maladies neuro-évolutives, détaille le docteur Imad Sfeir. Nous avons des médecins, des psychologues, mais aussi d’autres professionnels de santé qui travaillent à domicile. »

Jeudi 13 juin, le réseau de santé Reseda organisait sa soirée annuelle autour de la thématique des maladies psychiatriques vieillissantes. (Crédit : ON HEALTH)

Après la présentation de deux cas cliniques par les deux psychiatres, le docteur Sophie Mohr est revenue sur les spécificités des troubles cognitifs dans les maladies psychiatriques et le docteur Mathilde Graber a clos la soirée en parlant des outils d’aide au diagnostic pour faciliter le diagnostic de ces maladies.

Maladies psychiatriques ou maladies neuro-évolutives : l’innovation au service du diagnostic

« Lorsqu’on rencontre un patient avec un trouble cognitif qui a des antécédents psychiatriques ou une maladie psychiatrique chronique, savoir si on est dans un trouble cognitif en lien avec cette pathologie, ou si, de façon sur-ajoutée, on a une maladie neuroévolutive, n’est pas du tout évident », témoigne le docteur Sophie Mohr, neurologue au CHU Dijon Bourgogne. Pour améliorer et faciliter le diagnostic, des innovations voient le jour, à l’image de bio-marqueurs, ou encore de neuro-filaments. « Ces neuro-filaments ont montré un apport diagnostique très important, notamment entre des maladies psychiatriques primaires et la dégénérescence lobaire front-temporale, qui peut se présenter sous la forme d’un trouble psychiatrique. Si jusqu’à maintenant il était difficile de faire la part des choses, avec les neuro-filaments, on arrive à redresser le diagnostic, et ça permet d’adapter notre thérapeutique, notre approche et la prise en charge du patient », complète-t-elle.

Reportage réalisé en partenariat avec Reseda MNE BFC.