Prévention, accès aux soins, innovation… Quelles santé pour demain ?

Lors de sa dernière conférence de presse, Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté, a invité l’ensemble de ses directeurs, ainsi que l’Assurance Maladie de Côte-d’Or, pour évoquer l’avenir de la santé en Bourgogne-Franche-Comté, ainsi que les dernières avancées dans le domaine de la prévention et de l’accès aux soins, mais aussi de l’innovation.

Le directeur général de l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté Jean-Jacques Coiplet (à droite) a souhaité présenter un point d’actualité de la santé dans la région avec l’ensemble de ses directeurs, ainsi que le directeur de l’Assurance maladie de Côte-d’Or, Lilian Vachon. (Crédit : ON HEALTH)

« Quand on travaille dans la santé, on ne baisse pas les bras, on agit et on anticipe. Mais que pourrait-être la médecine de demain ? On doit créer une réponse qui permettrait d’être au bénéfice du patient et de redonner du temps médical. Cela passera par la coordination, la coopération et l’émergence de nouveaux métiers », confie Jean-Jacques Coiplet.

Accès aux soins, la santé de demain se construit aujourd’hui

En Bourgogne-Franche-Comté, l’Assurance maladie protège 2,5 millions d’assurés et travaille avec plus de 4.000 médecins libéraux. L’accès aux soins est donc un enjeu majeur pour l’Assurance maladie et l’Agence régionale de santé. « Quand je vais dans les services des urgences, je suis frappé de voir le temps que passent les internes et les médecins à chercher des lits, tout le temps, toute la journée, tant à l’intérieur de l’hôpital que sur l’ensemble du territoire », constate le directeur général de l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté. Pour répondre à cette problématique, l’ARS a lancé, il y a quelques mois, un projet d’ordonnancement : « L’objectif est de fluidifier les parcours patients avec un dispositif intégré dans un territoire donné pour obtenir une gestion des lits plus efficiente et un pilotage des parcours patients plus adaptés. Tout cela implique que tous les acteurs se parlent pour réussir à modéliser ce dispositif, afin de redonner du temps médical, faire disparaitre des frontières et avoir une gestion des lits unifiée pour que le patient trouve à chaque fois des réponses adaptées à son besoin, faire gagner du temps aux professionnels de santé et avoir une forme d’automatisation des lits », détaille Mohamed Si Abdallah, directeur général adjoint de l’ARS BFC.

La pratique de la médecine de demain passera aussi par l’émergence de nouveaux métiers, à l’image des infirmières de pratiques avancées. « Nous en comptons actuellement 90 en Bourgogne-Franche-Comté et nous prenons en charge, avec la Caisse primaire d’Assurance maladie, leur formation », souligne Jérôme Narcy, adjoint du directeur de cabinet et du pilotage, en charge de l’animation territoriale. Depuis 2019, l’Assurance maladie propose  aussi aux médecins libéraux la possibilité de recourir à des assistants médicaux, formés aux tâches médico-administratives. « En Bourgogne-Franche-Comté, 267 contrats sont actuellement signés avec 253 médecins libéraux et 14 centres de santé. Cela représente quelque 10% des médecins généralistes de la région », explique Lilian Vachon, directeur de la Caisse primaire d’Assurance maladie de Côte-d’Or.

Antonin Tabard