Alzheimer : Un nouveau traitement autorisé en Europe

« L’Agence européenne du médicament, à l’issue d’une procédure de réexamen, a adopté un avis positif pour l’autorisation de mise sur le marché du traitement Leqembi. La toute première immunothérapie acceptée en Europe et destinée aux malades d’Alzheimer à un stade débutant et non porteurs du facteur de risque génétique ApoE4. Une première étape a été franchie. Encore d’autres nous attendent, mais ce tournant thérapeutique est un réel espoir pour les malades. Continuons, ensemble, de soutenir la recherche pour accélérer l’arrivée de nouveaux traitements. Continuons, ensemble, de vaincre Alzheimer ! », s’est réjouie le Docteur Maï Panchal, directrice général et scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer, à la publication de l’avis de l’Agence européenne du médicament.

Une nouvelle immunothérapie développée par le laboratoire japonais Eisai vient d'être autorisée en Europe, dans le traitement de la maladie d'Alzheimer.
Une nouvelle immunothérapie développée par le laboratoire japonais Eisai vient d’être autorisée en Europe, dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. (Crédit : Fondation Vaincre Alzheimer)

En effet, suite à un premier refus en juillet dernier, les laboratoires Eisai avaient demandé une réévaluation du Leqembi par l’Agence européenne du médicament. Après réexamen du dossier, l’Europe a finalement évalué que le rapport entre le bénéfice apporté par le médicament et le risque était favorable pour une population spécifique de malades d’Alzheimer. Ce traitement avait déjà été autorisé en 2023 aux États-Unis et au Japon, puis en Chine, en Corée du Sud, à Hong Kong, en Israël et au Royaume-Uni cette année.

La première immunothérapie contre Alzheimer, en Europe

Développé par le laboratoire japonais Eisai, le Leqembi est une immunothérapie anti-amyloïde dont le but est de nettoyer les dépôts amyloïdes dans le cerveau des patients ayant des troubles cognitifs léger ou des malades d’Alzheimer au stade débutant. Après 18 mois de traitement, ce médicament a montré un ralentissement du déclin cognitif de 27 %. Ces performances cognitives et fonctionnelles ont été évaluées sur la mémoire, l’orientation, le jugement et la résolution de problèmes, les activités sociales, la maison et les loisirs, et les soins personnels. Des effets secondaires ont toutefois été observés, parmi lesquels des hémorragies et des œdèmes cérébraux dus à l’élimination importante des dépôts amyloïdes par les vaisseaux cérébraux.

Avec cet avis positif, le laboratoire pharmaceutique Eisai va maintenant faire une demande d’accès précoce à la Haute Autorité de Santé pour rendre accessible le médicament aux malades, le plus tôt possible, en France. Objectif ? apporter une solution aux patients en impasse thérapeutique. Avec cette demande, la HAS va pouvoir évaluer l’intérêt clinique et le progrès apporté par le médicament pour déterminer sur ce dernier doit être remboursable et à quel prix.

Antonin Tabard