Le Rendez-vous : Cancers masculins, maladies silencieuses ?

Dans ce nouveau numéro du Rendez-vous de l’innovation santé spécial Novembre bleu, ON HEALTH s’intéresse aux cancers masculins. Avec plus de 60.000 nouveaux cas par an en France, le cancer de la prostate est le premier cancer masculin, mais ce n’est pas le seul. Pourquoi entendons-nous souvent parler de maladies silencieuses ? Quelle prise en charge et quelle place pour l’innovation ? Décryptage.

Pour soutenir Novembre bleu, ce nouveau numéro du Rendez-vous de l’innovation santé s’intéresse aujourd’hui aux cancers masculins, avec la participation de l’Institut de Cancérologie de Bourgogne.
Pour soutenir Novembre bleu, ce nouveau numéro du Rendez-vous de l’innovation santé s’intéresse aujourd’hui aux cancers masculins, avec la participation de l’Institut de Cancérologie de Bourgogne. (Crédit : ON HEALTH)

Le cancer de la prostate représente aujourd’hui un enjeu de santé publique puisqu’il est dit silencieux. Lorsque les premiers signes apparaissent, il est parfois trop tard. Et pourtant, il existe bel et bien un dépistage. En plateau pour en débattre, les docteurs Nordine Deffar, urologue à l’Institut d’Urologie d’Auxerre et vice-président de l’URPS – médecin libéral en Bourgogne-Franche-Comté, Alexis Lépinoy, radiothérapeute, et Morgane Masson, oncologue médicale, tous deux à l’Institut de Cancérologie de Bourgogne, et Agathe Escoffier, urologue spécialisée en sexologie et andrologie au CHU Dijon Bourgogne.

Cancers masculins : des thérapies focales à l’essai

« Le cancer de la prostate est silencieux, d’où l’importance du dépistage, rappelle le Docteur Agathe Escoffier. En fonction des facteurs de risque, on peut proposer des dépistages différents, à partir de 45 ans. » Facteurs de risque qui sont nombreux, comme l’explique le Docteur Alexis Lépinoy : « Les principaux facteurs de risque sont l’âge, les antécédents familiaux de cancers de la prostate, mais également de cancers du sein et de l’ovaire, dans la filière féminine de la famille, qui peuvent révéler une forme génétique de cancer de la prostate. Il y a également la population afro-caribéenne qui est plus a risque, l’exposition au chlordécone accroit considérablement le risque de cancer de la prostate, et enfin le mode de vie, la sédentarité et l’alimentation. »

Où en est l’innovation ? « Concernant le cancer de la prostate et sa forme localisée, on a aujourd’hui des innovations chirurgicales, avec la chirurgie mini-invasive et robot-assistée, mais aussi d’autres technologies avec des thérapies focales en cours d’essai et de développement, avec un impact principalement sur la qualité de vie et la sexualité », estime le Docteur Nordine Deffar. Sur les stades métastatiques et les maladies avancées, « il existe aujourd’hui des thérapies ciblées et d’autres modalités de traitement comme la radiothérapie interne sectorisée. Enfin, nous avons tout un arsenal d’hormonothérapies de deuxième génération qui ont des profils de toxicité différents et qu’on peut adapter à chaque comorbidité des patients », souligne le Docteur Morgane Masson. L’Institut de Cancérologie de Bourgogne a, pour ce faire, mis en place des parcours de soins personnalisés avec un suivi onco-cardiologique et une possible orientation en rhumatologie. Des consultations communes, urologues et radiothérapeutes, sont également proposées pour apporter une information la plus claire possibles aux patients.

Cette émission a été préparée en partenariat avec l’Institut de Cancérologie de Bourgogne.